Alors que l'État fait des coupes drastiques dans le budget afin de réduire le déficit de la France, les besoins de financement sont plus que jamais indispensables pour rénover le parc immobilier hexagonal. L'objectif est donc de mettre à contribution les banques. C'est ce qu'il ressort d'un rapport parlementaire remis cet été au gouvernement. Comme expliqué dans un communiqué : « La mission a évalué à 96 milliards d'euros par an, à horizon 2030, les besoins du marché en matière de travaux de rénovation, d'adaptation au vieillissement et au changement climatique et d'amélioration de l'habitat privé. Sur ce total, les besoins en rénovation énergétique représentent un total de 31 milliards d'euros. » Dans le détail, ce rapport estime qu' « au moins 10 millions de logements classés E, F ou G doivent être rénovés d'ici 2034 », ainsi que 2,3 millions au titre d'adaptations au vieillissement. Et c'est sans compter l'entretien du bâti existant, la lutte contre le logement indigne ou encore l'adaptation au changement climatique.
Or, selon les parlementaires, les principaux concernés – copropriétés et les propriétaires modestes ou âgés – sont insuffisamment couverts par le financement bancaire. Cette mission propose donc de créer une « banque de la rénovation » avec des banques privées volontaires pour répondre à ces besoins. Les acteurs bancaires ont bien accueilli cette proposition et se sont engagés à travailler à la préfiguration de cet outil…