Immobilier

Négociez les frais d'agence immobilière

Paraissant souvent excessifs, les frais d'agence immobilière ont tôt fait d'alourdir la facture d'une vente ou d'une mise en location. Il ne faut alors pas hésiter à les négocier ! Voici quelques conseils pour y parvenir.

Les agences immobilières fixent librement leurs honoraires, du moins vis à vis des propriétaires. Or, en fonction de la localisation, du bien, des conditions du marché mais aussi d'une enseigne à l'autre, les tarifs peuvent passer du simple au triple ! Grâce à une négociation habile, il est toutefois possible de faire baisser l'addition.

Gagner sa vente

Le cadre de la vente immobilière est le plus propice à la discussion sur le tarif. Pour un appartement évalué à 450 000 €, il faut ainsi compter en moyenne 5,4 % d'honoraires d'agence en France, selon une étude de 2018 réalisée par le gestionnaire Homepilot. Sauf que le taux varie de 4,8 % à 5,8 % selon la ville et peut même passer de 4,5 % à 6,5 % d'un réseau à l'autre au sein d'une même localité. Dès lors, tout propriétaire se doit de consulter plusieurs agents pour trouver celui qui répondra le mieux à ses attentes. Attention, c'est avant de signer tout mandat qu'il faut négocier les honoraires !
Vous serez notamment en position de force si un grand nombre d'agences se livrent une compétition féroce dans le périmètre ou encore en cas de rareté des logements à la vente par rapport à la demande. Bien entendu, plus la maison ou l'appartement à céder a de la valeur, plus les pros seront enclins à faire un geste pour obtenir le contrat. A fortiori, il est beaucoup plus facile de négocier une commission moindre, en contrepartie d'un mandat exclusif qui assure à l'agence immobilière d'être seule en lice pour conclure la vente.
Notez que l'acheteur aussi peut tenter de marchander les honoraires ! En effet, même lorsque ces frais sont à la charge du vendeur, ils sont généralement répercutés dans le prix de cession. Au moment de faire une offre, l'acquéreur peut alors obtenir un rabais du propriétaire mais aussi de l'agence immobilière si l'un comme l'autre sont pressés de vendre et qu'il y a peu de candidats.

La location plus encadrée

Les honoraires de gestion locative peuvent également être très élevés. On estime ainsi qu'ils représentent entre 6 et 10 % des loyers annuels perçus par un bailleur privé. En la matière, c'est plutôt du côté des prestations fournies qu'il y a une marge de manœuvre tarifaire. Le prix requis pour le package minimal proposé, à savoir l'encaissement des loyers, la délivrance des quittances et le paiement des charges, sans oublier leur régularisation, pourra être augmenté par des services plus complets, tels que la rédaction du contrat de location, la gestion d'éventuels travaux et réparations ou encore une aide dans la réalisation de la déclaration fiscale des revenus locatifs. Là encore, une mise en concurrence des agences est donc indispensable. En revanche, une négociation tarifaire sera moins aisée, sauf si vous possédez plusieurs biens à mettre en gestion.
Quant au locataire, ses chances d'obtenir un quelconque rabais sont maigres, voire inexistantes en zone de tension immobilière. En effet, les frais de mise en location à sa charge sont déjà limités par la loi. Le coût de l'état des lieux est de 3 € maximum par m2, tandis que les frais de dossier et de rédaction du bail ne doivent pas dépasser 12 € par m2 à Paris et dans 68 communes limitrophes (zones très tendues), contre 10 € en zone tendue et 8 € du m2 dans le reste du territoire. Il y a donc peu d'espoir que l'agent immobilier consente un geste supplémentaire.

La négociation encouragée

La législation impose à toute agence immobilière d'afficher de façon claire et lisible ses honoraires en matière de vente et de location. Les barèmes doivent être apposés sur la vitrine et être visibles de l'extérieur, mais aussi être disponibles sur le site internet de l'enseigne. En outre, l'affiche doit mentionner pour chacune des prestations à qui incombe le paiement (vendeur, acheteur, bailleur, locataire).
La précision de ces grilles tarifaires pouvait jusqu'à présent limiter la possibilité de négociation puisque tout rabais consenti à un client pouvait être considéré comme une pratique commerciale trompeuse et devait donc rester très exceptionnel. Un arrêté du 26 janvier 2022 apporte toutefois un assouplissement bienvenu en modifiant la règle d'affichage. Depuis le 1er avril 2022, les barèmes des agences immobilières doivent en effet indiquer des tarifs maximums. Il leur est donc légalement possible de revoir à la baisse le prix de leur prestation pour une vente, une location ou encore pour une gestion immobilière. Comme l'a affirmé Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie dans un communiqué : « Cet arrêté permettra de mieux faire jouer la concurrence entre les professionnels en ce qui concerne le montant de leurs honoraires ». Reste à savoir si les agences accepteront de négocier…

Julie Polizzi
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