Durant l'été, utiliser une eau trop fraîche pour arroser les plantes en pot provoque des chocs thermiques qui peuvent s'avérer dommageables. Erreur fatale !
Lorsque le thermomètre s'affole, les végétaux sont sous pression. Heureusement, les parties aériennes parviennent à réguler leur température par le biais de l'évapotranspiration. Les plantes abaissent ainsi leur température interne en transpirant de l'eau par leurs stomates situés sur le revers des feuilles. Le procédé a néanmoins des limites, et lors des périodes caniculaires, il s'arrête si la ressource en eau n'est pas suffisante. Alors les plantes se mettent au repos végétatif forcé.
Pas de changement
À l'inverse, lové dans le sol où les températures restent stables, le système racinaire est à l'abri des fluctuations. Il n'est donc pas préparé aux brusques changements de température et ne sait pas s'y adapter. Or ceux-ci perturbent fortement les réactions chimiques nécessaires au métabolisme des plantes, comme celles qui sont liées à l'absorption et au transport des nutriments ou aux défenses immunitaires. En effet, ces processus complexes requièrent des températures stables et constantes.
Un choc mal digéré
Dans les pots, hors de l'inertie thermique souterraine, le substrat suit les variations de température induites par la course du soleil. En versant une eau de forage, de puits ou de robinet à 15 °C dans ce chaudron chauffé à blanc, on provoque un choc thermique à l'origine de nécroses racinaires et donc de maladies, d'arrêt de croissance, de carences ou de vulnérabilités accrues aux bioagresseurs.
À la bonne heure
Il est donc important que l'eau d'arrosage soit versée à température ambiante, quitte à la laisser, si elle trop froide, reposer quelques heures dans un bassin tampon ou dans les arrosoirs. De même, il est préférable d'arroser les pots plutôt le matin, après que la nuit a réduit les écarts de température entre celle de l'eau et celle du substrat.