M. et Mme T. ne font l'impasse sur aucun des traitements qui leur permettent de garder leur belle collection de rosiers en bonne santé. Avec le temps, ils ont d'ailleurs appris à leurs dépens que certains sont incompatibles entre eux. Erreur fatale !
Les rosiers, bêtes à traiter
Les rosiers sont parmi les végétaux ornementaux qui réclament le plus de soins pour rester en bonne santé. En effet, sous le coup de la chaleur et de l'humidité, ils sont souvent victimes, dès le milieu du printemps, d'attaques de maladies cryptogamiques dont les plus problématiques sont, entre autres, l'oïdium et le marsonia (maladie de la tache noire). Par des traitements préventifs et réguliers à base de soufre, M. et Mme T. tiennent à distance ces maladies avec application.
Visiteurs du soir
Cependant, au printemps dernier, ils ont eu la désagréable surprise de constater sur le feuillage, la trace caractéristique des attaques d'otiorhynque. Le pourtour des feuilles était dévoré en demi-cercles, provoqués par l'appétit de ce petit coléoptère nocturne. Si ses dégâts ne posent que des problèmes esthétiques, en revanche, les larves de l'insecte qui nichent dans le sol représentent, elles, une véritable menace pour la survie de la plante en s'attaquant aux racines et au collet. Afin de lutter contre ces vers blancs mortifères, ils ont épandu au pied des plantes une préparation à base de nématodes Hb destinée à les détruire.
Mauvais cocktail
Le problème qui s'est rapidement posé, c'est que M. et Mme T. ont continué leurs traitements antifongiques préventifs à base de soufre. Or, il s'avère que les nématodes auxiliaires sont très sensibles à certains produits fongicides, dont le soufre qui les tue. Les dégâts sur les rosiers ont perduré durant plusieurs mois avant qu'ils ne se rendent compte de leur erreur. Quelles que soient les plantes traitées et l'espèce de nématodes utilisée, il est impératif de stopper tous les traitements à base de soufre durant les quatre à cinq semaines que dure l'action de ces vers microscopiques.