Jardin

L'élagage à portée de tous : la taille en tête de chat

La taille en tête de chat est une technique d'élagage qui offre la possibilité de contenir le gabarit des arbres d'ornement sans nécessiter de grandes connaissances en arboriculture. Facile à faire, simple à entretenir, elle ne génère pas de gros volumes de déchets verts. Bref, avec elle, pas de prise de tête !

Tête de chat, tête de saule ou marotte sont autant de synonymes qui désignent une même technique de taille. Ils reprennent le principe de la taille en trogne (ou en têtard) qui consiste à rabattre régulièrement un arbre en un même point du tronc, à environ deux mètres du sol, ce qui forme au fil des ans une boursoufflure typique d'où émergent les nouvelles branches. La tête de chat revient au même, si ce n'est qu'elle s'applique aux branches charpentières. L'arbre garde donc une silhouette un peu plus naturelle. Quoique…

Reconnaissable entre tous

À force d'être taillées toujours au même endroit, soit à environ un ou deux mètres de leur point d'insertion, les branches réagissent comme le tronc des trognes. Les bourrelets cicatriciels, issus de la coupe systématique des rejets qui ne manquent pas de repousser vigoureusement chaque année, finissent par fusionner et former, avec le temps, de grosses boules ligneuses gorgées de sève et de réserves. Ce renflement confère aux arbres taillés en tête de chat une forme caractéristique, en particulier durant l'hiver, quand les feuilles disparues mettent la ramure à nue. Car les branches se terminent par une protubérance de la taille d'un ballon de football. On aime ou on n'aime pas…

Facilité de gestion

À condition d'apprécier l'étrange allure qu'elle donne aux arbres, la technique a bien des intérêts. D'abord, elle simplifie les travaux de taille, puisqu'il suffit de couper tous les rameaux qui partent des marottes, sans se poser de questions. Si les tailles sont effectuées régulièrement tous les un, deux ou trois ans, ce qui est vivement recommandé, elles ne génèrent que des rameaux fins et longilignes qu'il est facile de recycler en bois d'allumage pour la cheminée et le barbecue, ou en bois de plessage et de vannerie. Et quand bien même faudrait-il les mener à la déchetterie, il est alors facile de les ficeler en fagot pour les transporter sans encombre.

Dompter les fauves

La tête de chat permet également de circonscrire assez simplement un arbre dont le grand gabarit, sous-estimé à la plantation, sied mal avec le peu d'espace qu'on lui a alloué. Ce n'est pas un hasard si c'est la méthode de taille la plus employée dans les villes et sur le bord des routes. Dans les petits jardins, c'est donc une technique intéressante pour restreindre, sans les assassiner, les grands arbres.

L'art est aisé

Transformer un arbre devenu trop grand en tête de chat n'est pas compliqué, quoique la transition puisse prendre plusieurs années. Il suffit de rabattre sévèrement les branches charpentières à quelques mètres du tronc, puis d'en tailler tous les rejets à chaque automne. Attention, il faut prendre soin de ne pas blesser les marottes qui sont fragiles. Il est donc nécessaire d'agir avec un outil bien affûté, en coupant les rameaux au ras des boursouflures.

Des valeurs sûres

Toutes les essences ne supportent pas la taille en tête de chat, et celles qui réagissent le mieux restent le platane, l'acacia, le marronnier, le charme, le tilleul, le saule, le frêne, le murier-platane ou les érables. Il existe également des réfractaires notoires, comme bien évidemment tous les conifères, incapables de repousser à partir du bois, mais aussi le noyer ou le bouleau qui ne forment pas de protubérance.

La boule à zéro

Les marottes étant chargées de sève, il n'est pas utile de s'encombrer à laisser des tire-sèves sur celles-ci. Simplissime !

Benoit Charbonneau
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