Les beaux jours invitent à vivre dehors autant que possible. Mais pour profiter pleinement de son jardin, sa terrasse ou son balcon, encore faut-il savoir les protéger des regards… Un rôle qui échoit au brise-vue qui, selon sa confection et son emplacement, promet une occultation légère ou totale.
Essentielle à la conservation d'un espace extérieur bien à soi, l'installation d'un brise-vue permet en outre de joindre l'utile à l'agréable. Selon le modèle choisi, cet équipement conçu pour protéger des regards peut en effet devenir un véritable atout décoratif, mais aussi offrir une protection contre le vent ou le soleil et délimiter des espaces. Entre considérations esthétiques et aspects pratiques, on fait le tour des questions à se poser pour choisir le brise-vue optimal.
Plus belle la vue
Pour une touche authentique, rien ne vaut le naturel ! Décoratives et faciles à poser, les canisses en bois, osier ou bambou n'égalent toutefois pas en termes de longévité la brande de bruyère, plus rustique et résistante (elle peut tenir jusqu'à 20 ans sans bouger). À condition d'être traités contre les UV, les brise-vue confectionnés en PVC ou en toile comptent pour leur part parmi les plus solides et ne demandent que très peu d'entretien. Dans un jardin, un tressage vert foncé se fondra dans le paysage, tandis que sur un balcon ou une terrasse, on cherchera davantage la fantaisie, avec des rayures façon bord de mer, ou la discrétion avec des coloris tranquilles (beige, anthracite, etc.). Les aspirants jardiniers, à qui la main verte ferait défaut, trouveront enfin auprès des haies artificielles une alternative satisfaisante.
Où et comment ?
Sur un balcon ou une terrasse, un brise-vue présenté en rouleau s'installe contre les rambardes à l'aide du système d'accrochage fourni (clips, agrafes…) ou simplement avec du fil de fer. Dans un jardin, il se fixe plutôt contre une clôture ou un grillage déjà présent, à moins de choisir un modèle à fixer au sol. Attention cependant à s'assurer de sa solidité ! On peut en outre le disposer de manière à s'abriter du vent, bien qu'en le laissant légèrement passer, ce qui ne rendra cet équipement que plus stable.
Quant à la protection contre le soleil, il est possible de jouer sur la hauteur et l'emplacement, mais aussi sur le choix du modèle. Les canisses ou la brande de bruyère trouvent par exemple particulièrement leur place sur des tonnelles, où elles protègent aussi des regards venus d'en haut. Enfin, dans un grand jardin, le brise-vue peut servir à rythmer l'espace et à créer des recoins plus intimes, avec des panneaux ou claustras en bois, PVC ou composite.
Vivons (plus ou moins) cachés
Entre 80 et 100 % d'occultation, la protection contre le vis-à-vis est totale. La toile tissée, le tressage synthétique, les haies artificielles mais aussi les palissades faites de panneaux offrent ainsi une intimité maximale. Si le but est plutôt de « voir sans être vu », une occultation de 70 à 80 % est amplement suffisante. Et s'il s'agit simplement de créer un camouflage léger, des canisses espacées ou un treillis sont tout à fait indiqués.
Que dit la loi ?
Si l'article 647 du Code civil dispose que tout propriétaire est libre de clôturer son terrain, il reste nécessaire de consulter le PLU (plan local d'urbanisme) qui peut notamment fixer la hauteur maximale du brise-vue. En limite de propriété, elle est en principe fixée à 3,2 m dans les communes de plus de 50 000 habitants et à 2,6 m pour les autres, mais peut être revue à la hausse ou à la baisse pour assurer un urbanisme cohérent. En copropriété, on prendra note des directives du cahier des charges du lotissement, tandis que sur un mur mitoyen, son installation nécessite l'accord du voisin concerné. Dans tous les cas, le brise-vue doit respecter une certaine distance vis-à-vis des voisins : il ne doit en aucun cas nuire à leur sécurité, leur tranquillité ou leur ensoleillement.