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À la surprise générale, Google ferme Stadia, sa plateforme de jeux vidéo à la demande

Coup de tonnerre dans le monde du jeu vidéo. Google, qui avait pourtant investi massivement dans sa plateforme de jeux Stadia, vient d'annoncer la fermeture imminente du service. Il y a quelques mois, Mountain View assurait pourtant aux joueurs et aux développeurs que le maintien de Stadia était garanti.

Google a la réputation de fermer brutalement ses services qui ne fonctionnent pas. Les utilisateurs du réseau social Google+ s'en souviennent encore. Cette fois-ci, ce sont les services de jeux dans le cloud Stadia qui vont mettre la clé sous la porte. Pourtant, en août dernier encore, alors que les rumeurs sur cet arrêt étaient de plus en plus insistantes, les responsables de la firme de Mountain View se moquaient, notamment sur Twitter, des internautes qui répandaient ces bruits de couloir. « Il y a quelques années, nous avons lancé un service de jeux vidéo, Stadia. Et bien que l'approche de jeu en streaming fût basée sur une technologie solide, le service n'a pas attiré les utilisateurs autant que nous l'espérions. Nous avons pris la décision difficile de mettre fin au service », vient pourtant de déclarer Phil Harrison, vice-président et directeur de Stadia, dans un communiqué publié le 29 septembre dernier. La pilule est pour le moins dure à avaler pour les joueurs qui ont bâti une ludothèque sur le service et qui se sont abonnés à l'une des formules proposées. Harisson s'engage toutefois à ce que les utilisateurs ayant acheté des jeux sur la plateforme soient remboursés avant la fermeture de Stadia, dont le dernier souffle est annoncé pour le 18 janvier 2023.

Promesses non tenues

Les développeurs de jeux se retrouvent eux aussi le bec dans l'eau. Certains éditeurs ont en effet investi des sommes importantes pour rendre leurs titres ou catalogues disponibles sur Stadia… en pure perte. Google leur avait pourtant promis monts et merveilles en assurant que Mountain View allait proposer, au fil du temps, des fonctionnalités inédites et une qualité de diffusion premium à même d'attirer un grand nombre de joueurs, justifiant les investissements initiaux. Des serveurs à distance surpuissants, une définition 4K à 60 FPS compatible HDR avec un son surround, une compatibilité avec la résolution 8K… aucune des promesses n'a été tenue. Ubisoft Montréal (Assassin's Creed), 2K Game (NBA 2K) ou encore ID Software (Doom) ont rapidement sauté dans l'aventure avant d'être rejoints par la grande majorité des acteurs du jeu vidéo. Google avait même dépensé 2 milliards de dollars pour s'offrir l'exclusivité de Red Dead Redemption 2. Le principe était pour le moins alléchant. Nul besoin de posséder un ordinateur bodybuildé ou une console dernière génération pour jouer. Tout ce qui possède un écran et se situe près d'une connexion internet de bonne qualité pouvait théoriquement faire tourner n'importe quel jeu via Stadia. Il était ainsi possible de commencer une partie sur un ordinateur, poursuivre confortablement devant sa télévision avant de reprendre son aventure sur son smartphone dans le métro. Google prévoyait même une intégration complète dans Youtube.

Pas convaincant

La raison évoquée est bien connue des spécialistes et annoncée de longue date : le service de cloud gaming n'a pas « attiré autant d'utilisateurs que ce qui était anticipé ». Les signes avant-coureurs étaient nombreux. En janvier 2021, Google fermait le studio de développement de jeux vidéo créé à l'occasion de Stadia. Le lancement raté, les nombreux bugs en cours d'utilisation, la compatibilité défaillante avec les différents appareils, à commencer par ceux fabriqués par Google lui-même comme les Chromecast, la gestion hasardeuse du clavier et de la souris, les définitions les plus élevées aux abonnées absentes, la connexion instable… tout était réuni pour que le fiasco soit total. Rapidement, les joueurs ont déserté le service, rendant de moins en moins rentable son maintien en vie. Stadia rejoint ainsi le « cimetière » de Google, dont les victimes sont recensées de manière sarcastique dans un site dédié, killedbygoogle.com, sorte de monument aux morts à la mémoire des nombreux projets avortés par Mountain View.

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