Apple renouvelle en profondeur le fleuron de sa gamme portable, le MacBook Pro 15, et en profite pour faire des choix musclés. Mais, à l'usage, ceux-ci sont-ils payants ?
Dès les premiers regards, le nouveau MacBook Pro subjugue. Le fleuron de la gamme portable de la Pomme est en effet toujours aussi séduisant. Les finitions sont d'un niveau de qualité rarement atteint et, comme en témoigne le châssis « unibody » en aluminium toujours époustouflant de finesse et d'élégance, les matériaux utilisés transpirent la solidité et la noblesse. L'ensemble gagne en finesse et en légèreté. L'extraordinaire Touch Pad, dont la diagonale est portée à 18,5 cm (!), donne encore plus de puissance magnétique à la présentation, tout en offrant une précision sans pareille. L'effet « waouh » se confirme avec l'arrivée de la fameuse Touch Bar, cette barre de raccourcis dynamiques sise dans un écran Oled tactile placé au-dessus du clavier. Au-delà du simple gadget, elle facilite les tâches quotidiennes, avec son affichage changeant au gré des applications. Ouvrez une photo et vous aurez des boutons pour retravailler une image ; ouvrez Safari et vous verrez apparaître vos favoris.
Pulsion et répulsion
La danse hypnotique continue avec les caractéristiques techniques de la bête et l'écran Rétina qui surprend encore par la qualité de son affichage. Sous le capot, on retrouve un Intel Core-i7-6700HQ, un quatre cœurs cadencé entre 2,6 et 3,5 Ghz, couplé à un GPU Radeon Pro 450, qui lui permet de faire tourner des jeux de manière honorable. Ce MacBook Pro est tout simplement le portable le plus puissant de sa catégorie. Si Apple en était resté là, il n'y aurait que des louanges à faire à cette nouvelle génération. Hélas, la Pomme a fait quelques choix radicaux qui viennent nuancer le tableau. Tout d'abord, l'ensemble des éléments internes reste soudé et donc impossible à remplacer après achat. Avec un modèle de base doté d'un chiche SSD de 256 Gb et d'une vieillissante RAM LPDDR3, la note finale de 2 600 € est un peu dure à justifier. Ensuite, la disparition totale de tous les ports (HDMI, Thunderbolt, SD, USB3 et MagSafe) au profit de deux uniques ports USB-C, rend obligatoire l'achat d'adaptateurs spécifiques pour chaque usage… Déroutant. Ainsi, le MacBook Pro 15 2016 rayonne autant qu'il étonne et ouvre certainement une nouvelle page pour les produits de la Pomme, tout en restant une formidable machine de guerre.