Avec Atomfall, le studio Rebellion, connu pour sa série Sniper Elite, s'aventure en terrain radioactif avec une nouvelle licence qui évoque inévitablement Fallout, sans jamais se confondre avec lui. Loin de la satire américaine post-nucléaire, Atomfall dépeint une Angleterre rurale des années cinquante rongée par les séquelles d'une catastrophe scientifique, où factions militaires, cultes païens et pillards s'arrachent les ruines d'un monde désaxé. En son centre, un objectif limpide et intrigant : pénétrer dans « The Interchange », un complexe verrouillé abritant les vestiges d'un projet nommé Oberon. Ce cadre sert un gameplay ouvert et émergent où le joueur trace sa propre route en suivant des pistes glanées au fil de dialogues, de documents ou d'explorations. Cette approche non linéaire, dénuée de balisage excessif, confère au jeu une saveur rare, où chaque découverte semble méritée. Malheureusement, cette liberté grisante se heurte à des mécaniques de combat discutables, un système de furtivité limité et une gestion de l'inventaire frustrante, qui rappellent les écueils persistants des titres précédents du studio. Malgré ces failles, Atomfall parvient à séduire grâce à une structure narrative organique et un monde riche en mystères.
Atomfall, PC, PS5, Xbox Series, 60 €