Troisième version de son enceinte portable emblématique, l'Emberton III peaufine la formule Marshall sans la bouleverser. Design soigné, endurance solide, mais peu d'évolutions concrètes.
Depuis plusieurs années, Marshall s'efforce de transposer l'aura de ses amplis de légende dans l'univers de l'audio nomade. L'Emberton III s'inscrit dans cette stratégie, incarnant l'enceinte Bluetooth standard de la marque, entre les modèles ultra-compacts et les références plus imposantes. Peu remaniée par rapport à l'Emberton II, cette troisième itération semble davantage répondre à une logique de continuité qu'à un véritable renouveau technique. Dans un marché où les concurrents comme JBL ou Sony multiplient les innovations, Marshall joue ici la carte de la prudence. L'Emberton III conserve l'allure emblématique de la gamme, avec sa grille métallique en façade et le logo Marshall en lettres cursives, clin d'œil assumé aux amplis de guitare de la marque. Compacte mais dense, elle affiche un gabarit équilibré (670 g pour 16 cm de large) et une surface caoutchoutée qui lui assure une excellente tenue en main et une bonne adhérence sur tout type de support. L'assemblage est irréprochable, les matériaux respirent la robustesse, et l'ensemble dégage une impression de solidité presque premium, sans fioritures inutiles. Quelques légères retouches sur la face supérieure viennent affiner l'ergonomie, sans trahir l'ADN visuel de la série.
À petits pas
À l'usage, l'Emberton III mise sur la simplicité et l'efficacité. Son bouton multifonction façon joystick, fidèle à l'esthétique Marshall, offre une navigation fluide entre les commandes de lecture, de volume et de pistes, tout en permettant de gérer les appels téléphoniques grâce à l'ajout bienvenu d'un microphone. L'interface physique est complétée par une jauge d'autonomie visible en permanence, un détail rare et pratique. L'application mobile, en revanche, reste peu fournie : outre quelques modes sonores prédéfinis, elle ne propose ni égaliseur précis ni fonction notable de personnalisation sonore. Certes, elle introduit un mode de charge lente pour préserver la batterie, mais cela ne suffit pas à compenser l'absence de connectique filaire et l'incompatibilité Bluetooth LE Audio. Malgré ces limitations, l'enceinte se montre agréable au quotidien, facile à transporter et résistante aux intempéries, avec une autonomie solide qui frôle les 28 heures en conditions réelles. Vendue 179 €, l'Emberton III reste un choix cohérent pour ceux qui privilégient la robustesse et l'esthétique Marshall.