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Emmanuel Macron veut placer la France dans le peloton de tête de l'intelligence artificielle

Face à la révolution de l'intelligence artificielle, Emmanuel Macron veut faire de la France un leader européen du secteur. Investissements massifs, partenariats internationaux, émergence de pépites tricolores : les atouts sont là, mais les défis restent immenses pour rivaliser avec la Chine et les États-Unis.

La France se rêve en championne européenne de l'intelligence artificielle. Alors que cette technologie révolutionnaire bouleverse tous les secteurs de l'économie et de la société, le président de la République Emmanuel Macron multiplie les annonces et les initiatives pour positionner l'Hexagone dans la course mondiale à l'IA. Formations, infrastructures, investissements, usages : le chef de l'État a détaillé fin mai à l'Élysée sa feuille de route ambitieuse pour « un réveil stratégique » face aux géants américains et chinois. Dopée par des pépites tricolores, et des investisseurs étrangers de poids, la France dispose de sérieux atouts. Mais pour devenir une place forte de l'intelligence artificielle, elle devra aussi relever de nombreux défis, de l'adhésion des citoyens à cette révolution technologique jusqu'à la définition d'un cadre réglementaire et éthique à l'échelle européenne.

De grandes ambitions

Emmanuel Macron affiche de grandes ambitions pour faire de la France un leader de l'intelligence artificielle. Le Président a fixé un objectif chiffré ambitieux : passer de 40 000 à 100 000 personnes formées à l'IA chaque année, dont 20 000 via la formation continue. Pour y parvenir, il prévoit de « massifier » les cursus dédiés dans les universités et écoles, en investissant 400 millions d'euros supplémentaires dans les neuf « clusters » d'excellence français en IA. L'État va aussi lancer d'ici la fin de l'année un nouveau fonds « très significatif », souscrit à hauteur de 25 % par la puissance publique, pour financer les secteurs les plus stratégiques comme les semi-conducteurs, les centres de données ou les grands modèles de langage. Autant de mesures concrètes censées créer un écosystème favorable à l'émergence de champions tricolores. La France peut compter sur de belles réussites pour bâtir son écosystème de l'IA. La jeune pousse Mistral AI fait figure de leader européen du secteur, tandis qu'une nouvelle pépite baptisée H vient de lever 220 millions d'euros auprès d'investisseurs de renom comme Bernard Arnault ou Xavier Niel. De grands acteurs étrangers misent aussi sur l'Hexagone, à l'image de Microsoft qui va investir 4 milliards d'euros dans des data centers dédiés à l'IA, d'Amazon ou encore des Émirats arabes unis, qui ont noué un « partenariat stratégique » avec Paris sur l'intelligence artificielle. La France dispose en outre d'un atout énergétique de taille pour attirer les data centers gourmands en électricité : son parc nucléaire, une énergie bas carbone et pilotable. De quoi nourrir les modèles d'IA les plus puissants.

Des défis majeurs

Malgré ces atouts, l'Hexagone part avec une longueur de retard sur les géants américains et chinois de l'IA. Les investissements colossaux consentis par les Google, Microsoft, OpenAI et autres mastodontes de la tech donnent le vertige : pour faire jeu égal, un récent rapport estime que le gouvernement devrait injecter 5 milliards d'euros par an pendant cinq ans. Au-delà des moyens financiers, c'est aussi l'adhésion des Français qu'il faudra gagner. Alors que les craintes et les fantasmes autour de l'IA générative se multiplient, le chef de l'État a confié au Conseil national du numérique une délicate mission « d'acculturation des citoyens », dotée de 10 millions d'euros. Enfin, la France devra pousser l'Europe, championne de la norme, à définir une gouvernance de l'IA qui trouve le bon équilibre entre régulation et innovation. Le sommet international prévu à Paris en 2025 sera une étape cruciale pour poser les bases d'un modèle européen de l'IA, à la fois éthique et compétitif.

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