Multimédia

Grandeur et décadence des anciennes stars du web

Oui, internet existait bien avant Google, Facebook, Twitter ou Snapchat. Durant cette époque lointaine où les smartphones et les tablettes n'étaient que des songes fumeux, d'imposants dinosaures régnaient sur la Toile… avant de disparaître. Plongée fabuleuse dans la préhistoire du web.

On se demande souvent si le monde existait avant l'apparition du téléphone portable, du GPS ou des moteurs de recherches et comment ses habitants, pauvres humanoïdes d'une autre ère, parvenaient à survire sans la tutelle des nouvelles technologies. Il en va de même pour Facebook, Google, Twitter ou encore Snapchat : de quoi pouvait bien être peuplée cette étrange planète qu'était internet avant l'arrivée de ces géants ?

AOL : la cigale et la fourmi

S'il y a un exemple qui prouve, s'il était nécessaire, la fragilité des trônes au sein de l'empire du web, c'est bien celui d'AOL. Rappelez-vous : au début des années 2000, l'omnipotent fournisseur d'accès était le plus important des États-Unis et faisait retentir les inoubliables grésillements des modems 56 k aux quatre coins de la planète à travers ses inénarrables launchers. AOL fut le premier à avoir l'idée de regrouper sous une même bannière un grand nombre de services, comme une messagerie instantanée (AIM), un webmail, une plateforme de news ou un moteur de recherche. En 2001, rien ne semblait pouvoir arrêter sa croissance exponentielle et il fit même office de précurseur en s'alliant avec le géant Time Warner pour créer un empire littéralement multimédia, avec un petit chèque de 165 milliards de dollars pour célébrer ces noces. Mais les matelas de dollars sont pires que les lauriers : on s'endort très facilement dessus. En moins de dix ans, la concurrence a dévoré tout cru ce roi sans divertissement. En 2009, Verizon n'eut ainsi à débourser « que » 4,4 milliards de dollars pour récupérer la marque. Le FAI américain se sert toujours du nom, comme on passe une vieille couronne afin de commémorer un règne désuet.

Napster : le scorpion et la grenouille

Il ne faut jamais avoir raison trop tôt. Les frères Fanning et Shawn Parker l'ont appris à leurs dépens. Ceux qui ne connaissent le téléchargement qu'à l'aune des mails Hadopi ne s'en souviennent peut-être pas, mais leur création, Napster, fut la première grande plateforme de « peer to peer », bien avant les torrents. En toute illégalité, des millions de morceaux de musiques, au format MP3, ont été échangés via ce logiciel qui s'est très vite attiré les foudres de l'ensemble des maisons de disques de la planète. Mais au lieu de trouver un accord avec ce support de diffusion extrêmement populaire (plus de 100 millions d'utilisateurs en 2002), les majors ont préféré mettre toutes leurs ressources dans sa mise à mort… qu'elles ont obtenue. Ce ne fut toutefois qu'une victoire en trompe-l'œil : piétinant les cendres encore fumantes de feu Napster, Apple est arrivé avec iTunes et leur a bien vite imposé des conditions qui ont signé une grande partie de leur perte. Deezer ou Spotify ont ensuite enfoncé le clou, scellant le sort d'un ancien règne qu'elles avaient cru inébranlable. Sean Parker, lui, s'en est remis en devenant l'un des grands ordonnateurs de Facebook.

MySpace : la grenouille qui se prenait pour un bœuf

En 2003, le Facebook de l'époque se nommait MySpace. Plus musicale que son homologue actuel, la plateforme permettait de découvrir des artistes et musiciens méconnus et de suivre l'actualité de ses stars préférées, en échangeant des photos, des actualités ou des morceaux. En à peine un an, MySpace devint un mastodonte du web et fut racheté à prix d'or par le magnat de la presse américaine Rupert Murdoch. Mais le précurseur se vit malheureusement trop beau et rata sa reconversion en réseau social. Plus simple et mieux pensé, Facebook n'eut alors qu'à dévorer tout cru celui qui s'était transformé en usine à gaz et que Justin Timberlake racheta contre un chèque de 35 millions de dollars afin de lui donner un second souffle. Le « new Myspace », de nouveau centré sur la musique, vaut d'ailleurs le détour, mais n'a ni le ramage ni le plumage qu'il arborait durant son âge d'or. Facebook, Microsoft, Apple, Amazon et Google sont prévenus.

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