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Le Parlement européen entérine l'USB-C comme norme universelle pour tous les dispositifs nomades

Le Parlement européen vient de lever les dernières incertitudes qui planaient autour de l'élévation de l'USB-C au rang de norme universelle. Fini les chargeurs exotiques, tous les fabricants d'appareils électroniques, à commencer par les smartphones, doivent s'en remettre désormais à ce port. Mais que cache réellement cette technologie ?

C'est fait ! Sauf improbable retournement de situation, les fabricants d'appareils électroniques auront jusqu'à l'automne 2024 pour se conformer à la directive « chargeur universel », qui vient d'être entérinée par le Parlement européen. L'idée est simple : à cette date, tous les dispositifs nomades devront être équipés du même connecteur d'alimentation, au standard USB-C, afin de pouvoir se partager un chargeur identique. Les smartphones, évidemment, mais aussi les tablettes, les liseuses, les appareils photos, les casques audio rechargeables et les enceintes connectées sont concernés par cette première vague, qui comprendra également les ordinateurs portables à l'horizon 2026. Les montres connectées échappent pour le moment à ce couperet en raison de leur compacité. La mesure a été approuvée le mardi 11 octobre dernier à une écrasante majorité de 602 voix pour, 13 contre et 8 abstentions. Cette directive est le résultat d'un long bras de fer commencé avec les industriels en 2009. Les autorités européennes d'alors leur avaient laissé la possibilité de se mettre d'accord sur un format commun et de dégager une norme unique. En 2018, voyant qu'aucune avancée dans le domaine n'avait été faite, le législateur continental a commencé à lever le ton et a pris les devants, retenant l'USB-C et entamant un long parcours législatif de normalisation. Quinze ans après les premières discussions, la volonté d'hier devient réalité. Le temps législatif est d'une autre nature.

Écologique et performante

L'objectif affiché est avant tout écologique : faire disparaître la forêt de câbles qui encombrent tiroirs et placards des citoyens européens depuis les années 90. L'UE exige notamment que les industriels ne fournissent plus de chargeur avec leurs nouveaux appareils. Un seul objet pour les gouverner tous… La simplification sera sensible pour les usagers. Le choix de l'USB-C fait consensus. Sa simplicité d'utilisation, sa compacité, sa robustesse et ses performances globales ont fait de ce standard apparu en 2015 un recours évident. Le grand avantage du format est qu'il ne se contente pas de transporter l'électricité pour la charge (jusqu'à 240 W avec la norme 2.1). Il s'agit avant tout d'un gros tuyau à travers lequel il est possible de faire passer à peu près n'importe quel flux : de l'audio, l'USB-C remplace plus ou moins avantageusement le port mini-Jack 3,5 mm sur les appareils équipés d'une sortie sonore, de la vidéo avec le support d'un affichage jusqu'à 8 k à 120 Hz (33 millions de pixels) ou 16 K à 60 Hz, ou quelque donnée que ce soit à grande vitesse. Bien sûr, les fabricants ne sont pas tenus d'atteindre les capacités maximales du format et l'utilisateur devra rester vigilant au moment de l'achat pour s'assurer que l'appareil corresponde à ses attentes. Le choix du législateur semble en tout cas cohérent.

Un frein à l'innovation

La question des délais demeure toutefois centrale. Les capacités naturelles de l'USB-C semblaient lui ouvrir naturellement la voie du monopole, sans intervention législative. Certains acteurs, comme Apple, sans être frontalement opposés à la mesure ou au format, craignent que ce carcan normatif soit un frein à l'innovation, comme c'est souvent le cas. Certes, la Pomme a bâti une partie de son empire grâce aux chargeurs propriétaires qu'elle n'a pas hésité à multiplier, mais le fond de la remarque demeure pertinent. Même si aujourd'hui l'USB-C semble répondre à tous les besoins de l'électronique actuelle, qu'en sera-t-il demain ? À quelle vitesse, le législateur européen, peu connu pour sa célérité, se penchera-t-il sur un éventuel remplaçant ? Les industriels eux-mêmes, contraints par la loi, investiront-ils en ce sens ? Ces questions demeurent pour le moment sans réponse.

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