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OpenAi, l'intelligence artificielle perd la tête avant de la retrouver

Vent de panique chez OpenAI, la société derrière l'agent conversationnel intelligent ChatGPT. En quelques heures, son PDG, Sam Altman, a été évincé de la direction avant d'être rappelé dans le chaos le plus total. Récit d'un feuilleton rocambolesque au cœur de la Silicon Valley.

ChatGPT allait fêter sa première année. Dans l'air de San Francisco flottait une douce euphorie : l'agent conversationnel d'OpenAi a tout bouleversé sur son passage, redéfinissant les horizons d'innombrables secteurs d'activité et dessinant les contours encore flous d'une super-intelligence extérieure à l'humanité. L'histoire de la tech californienne, qui a pourtant assisté à des succès éclair, n'avait jamais connu une réussite aussi fulgurante : il n'a fallu que 2 mois à l'entreprise pour atteindre les 100 millions d'utilisateurs dans le monde. En comparaison, TikTok a réussi cet exploit en 9 mois, Instagram en deux ans… Les finances étaient au beau fixe, Microsoft s'étant révélé un allié de poids dans le développement d'OpenAi avec un investissement de 10 milliards de dollars et, surtout, un accès quasi illimité à la puissance de calcul des serveurs Azur. Une aubaine quand on sait que faire tourner ChatGPT coûte environ 700 millions par mois uniquement en frais de computation. Le comité directeur envisageait ainsi sereinement une nouvelle levée de fonds avec pour objectif d'atteindre les 90 milliards de dollars de valorisation boursière – à quelques encablures de celle de Google (130 milliards). En quelques heures, ce bel édifice s'est mis à dangereusement vaciller.

Le putsch des « décélérateurs »

Le 17 novembre dernier, quelques instants après la fermeture de la bourse américaine, un communiqué officiel d'OpenAi tombe. Sam Altman, le golden boy qui a mené l'entreprise sur le toit du monde et au sommet de la chaîne alimentaire des intelligences artificielles, est évincé par le comité directeur. Le texte ne donne pas d'explication et explique que le CEO n'a pas été « totalement transparent » avec le board. Le putsch est lancé. Le vote est plié en quelques minutes dans des circonstances ubuesques : Altman est en visioconférence lorsqu'il apprend la tenue du scrutin, son plus proche soutien est absent. Sidération. Les justifications se font attendre. Les premières rumeurs sortent. Les « décélérateurs » sont pointés du doigt. Il se murmure qu'OpenAi aurait dans ses cartons une nouvelle version de son algorithme se rapprochant dangereusement de l'intelligence humaine. Or, Ilya Sutskever, le directeur de la recherche scientifique et, surtout, Helen Turner, proche de l'administration Biden, deux membres du board, militent de longue date pour que l'entreprise ne brûle pas les étapes et sorte ses produits dans des conditions de sécurité optimales. Altman ne les auraient pas écoutés et aurait encouragé en sous-main le déploiement rapide de cette nouvelle mouture. Dans la foulée, Mia Murati est annoncée comme CEO intérimaire… avant que cette grande figure de l'IA ne démissionne, entraînant dans son sillage 650 des 700 employés d'OpenAi ! Le chaos est total.

Le coup de maître de Satya Nadella

Les échos du putsch arrivent rapidement aux oreilles de Satya Nadella. Le PDG de Microsoft ne peut laisser son partenaire s'écrouler, entraînant Redmond dans sa chute. Les experts évaluent que la capitalisation de Microsoft pourrait dévisser de 60 milliards de dollars dès la réouverture de la bourse. Très vite, le stratège retourne la situation à son avantage : Nadella arrive à embaucher Altman et ses soutiens en leur offrant une division spéciale au sein même de la firme à la fenêtre. Un coup de génie : Microsoft était en train de faire main basse sur OpenAi sans débourser un dollar. Entre-temps, le nouveau CEO d'OpenAi, Emmet Shear, ancien patron de Twitch, appelé par le board pour remplacer Mia Murati a lui aussi présenté sa démission. Les putschistes n'ont pas réussi à lui expliquer en quoi l'éviction de Sam Altman était justifiée ! Finalement, aux termes de nombreuses tractations dirigées en sous-main par Nadella, Altman et les employés d'OpenAi reprennent leur place. Les « décélérateurs » sont évincés et Redmond se voit octroyer une place au comité directeur. Le coup d'État est un fiasco. OpenAI peut reprendre sa marche en avant et Redmond est plus influent que jamais dans le domaine de l'IA.

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