Après avoir investi le domaine des jeux de cartes avec Hearthstone ou celui des Moba* avec Heroes of the Storm, Blizzard quitte sa zone de confort et sort sa première nouvelle licence depuis près de trente ans en se lançant sur le ring des FPS (jeu de tir à la première personne). Overwatch, son nouveau titre, est né de l'abandon du projet Titan, le MMORPG appelé à prendre la relève du vieillissant World of Warcraft. Si Blizzard a vu les choses en moins grand, les joueurs n'y ont pas forcément perdu au change : porté par 21 personnages charismatiques et proposant des façons de joueur radicalement différentes, Overwatch, qui se présente avant tout comme un « shooter » en équipe (à la manière de Team Fortress 2 de Valve), incarne à la perfection le parti pris « easy to learn, hard to master » (« facile à prendre en main, difficile à maîtriser »). Accessible, virevoltant, coloré, dynamique, le FPS de Blizzard est tout autant une réussite esthétique que ludique et se révèle rapidement addictif, aussi bien pour les débutants que pour les vétérans de toutes les guerres numériques. Quelques problèmes d'équilibrage des personnages subsistent encore, mais un mode compétitif, voulant surfer sur l'engouement autour de l'esport, devrait les régler d'ici à la fin du mois de juin. Un nouveau chef-d'œuvre signé Blizzard, en somme.
Overwatch, PC, Xbox One, PS4, à partir de 40 €
*Moba : multiplayer online battle arena ou « arène de bataille en ligne multijoueurs »