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Smartphones et émissions de gaz à effet de serre, des rapports brumeux

Selon l'Ademe, l'Agence de la transition écologique, un smartphone, sur l'ensemble de sa durée de vie, émet bien moins de CO2 que tout autre appareil multimédia, comme un téléviseur ou un ordinateur. Pourtant, les chiffres communiqués par l'institution sont inférieurs à ceux que fournissent les fabricants, eux-mêmes assez souples… Explications.

La dernière publication de l'Ademe a fait grand bruit. Sur son site de vulgarisation impactco2.fr, l'institution placée sous la supervision du ministère de l'Écologie est revenue en détail sur l'empreinte carbone des smartphones. La conclusion est encourageante. L'Ademe estime que les émissions de gaz à effet de serre résultant de l'utilisation des smartphones seraient relativement faibles. Ceux qui ont su se rendre indispensables dans nos vies quotidiennement émettent en effet en moyenne 31 kg de CO2 dans l'atmosphère. Ce chiffre est réconfortant, car il est dix à quinze fois inférieur au bilan carbone des télévisions et des ordinateurs fixes. Un poste de télé représenterait environ 13 téléphones.

Le grand écart avec les fabricants

Cette information peut être rassurante pour les consommateurs soucieux de l'impact de leurs choix technologiques sur l'environnement. Cependant, il est important de noter que l'empreinte carbone d'un produit ne se limite pas à son utilisation, mais englobe également la production, le transport et le recyclage de l'appareil. Ainsi, pour mieux comprendre l'impact environnemental global des smartphones et autres appareils, il est essentiel d'examiner l'ensemble du cycle de vie de ces produits. C'est là que le grand écart se crée avec les chiffres que donnent les fabricants. Les données relevées par l'Ademe, et qui sont accessibles dans la base de données « Empreinte » de l'agence, paraissent largement sous-estimées. L'exemple des appareils Apple est le plus flagrant. La Pomme, qui a fait preuve, ces dernières années, d'une certaine transparence sur le sujet, établit que ses produits mobiles émettent entre 50 et 76 kg de CO2. Pour Samsung, cela va de 22 à 70 kg, Huawei de 60 à 85 kg. Le Xiaomi Mi 13 Pro, le fleuron de la gamme, libère 66 kg de CO2. On le voit, ces valeurs peuvent être deux fois supérieures à celles de l'Ademe. Il faut bien se garder de comparer les appareils, puisque les méthodes de calcul sont très différentes d'une entreprise à une autre. Mais l'écart avec les chiffres gouvernementaux interroge d'autant plus que les constructeurs n'ont aucun intérêt à noircir le tableau.

Vers une correction de ces données complexes

La complexité des smartphones, qui contiennent des centaines de pièces, rend les calculs d'émissions de gaz à effet de serre imprécis. Les méthodes reposent souvent sur des référentiels datés, et les chiffres liés à l'usage des smartphones ne tiennent généralement pas compte du bilan carbone des réseaux de télécommunication et des serveurs informatiques de fournisseurs de services internet, ni même celui des plateformes que l'on utilise, comme Netflix ou YouTube. Il est également important de noter que les modèles haut de gamme de smartphones ont un bilan carbone supérieur d'environ 25 % à celui des modèles bas de gamme. Cependant, les premiers ont généralement une meilleure durée de vie, car leur processeur s'adapte mieux aux évolutions des applications et des sites internet, leur logiciel est mis à jour plus longtemps, et leur popularité se maintient mieux dans le temps. Par conséquent, ces versions plus gourmandes en énergie et en ressources ne sont pas nécessairement moins écologiques que les modèles bas de gamme. La complexité est vertigineuse. On peut toutefois s'accorder sur un ordre de grandeur : l'impact carbone d'un smartphone sur trois ans, usage inclus, peut avoisiner les 200 kg d'émissions de CO2 par an, selon des études récentes comme celle du professeur Lorenz Hilty de l'université de Zurich. L'Ademe a bien conscience de ce problème et travaille déjà sur une mise à jour de sa base de données.

City Presse
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