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WhatsApp arme la concurrence

En changeant sa politique de confidentialité, la reine de la messagerie sur mobile, WhatsApp, propriété de Facebook, a créé un appel d'air sans précédent, faisant fuir un grand nombre de ses utilisateurs. La concurrence en profite, portée par Signal ou Telegram.

Il est des phénomènes de foule qui surprennent même ceux qui en sont à l'origine. Les responsables de WhatsApp ne s'attendaient pas à une telle fuite de leurs utilisateurs. L'application avait grandement profité des différents confinements pour accroître une base déjà solide, dépassant les 2 milliards de membres. Cette santé insolente a connu un sévère accroc ces derniers jours. Dégageant la majeure partie de ses revenus de la publicité diffusée sur Facebook et Instagram, le groupe de Marc Zuckerberg a décidé de renforcer son offre aux entreprises sur ses services de messageries, Messenger et WhatsApp. L'application mobile a décidé de modifier sa politique de confidentialité. Le 15 mai prochain, il ne sera plus possible d'utiliser le service si l'on ne relie pas son compte à un profil Facebook. Des informations, comme le numéro de téléphone, l'adresse IP ou les transactions effectuées sur les applications du groupe pourront alors transiter entre les services.

La goutte d'eau

La pratique n'a rien d'exceptionnelle dans le monde très indiscret des nouvelles technologies. Instagram et Facebook communiquent depuis le rachat du premier par le second. L'application de rencontres Tinder demande, pour s'y connecter, d'avoir un compte sur le réseau social. Les services de Google ne sont pas mieux lotis. La firme de Montain View a été dernièrement condamnée, après une longue procédure de l'association 60 millions de consommateurs, à une amende de 100 millions d'euros pour avoir un peu trop laissé traîner ses oreilles publicitaires. Pas question pour WhatsApp d'espionner les conversations ou de s'immiscer dans les groupes de discussion, contrairement à ce qui a pu être colporté par de nombreuses rumeurs. L'application souhaite donner des outils plus puissants à des entreprises tierces afin qu'elles puissent faire de la publicité directe sur l'application, comme c'est déjà le cas en Inde, principal marché de WhatsApp. En outre, les nations couvertes par la RGPD, le règlement qui protège les données personnelles des pays signataires, dont la France, ne sont pas concernées par ces changements. L'annonce de WhatsApp s'est pourtant avérée être l'étincelle qu'attendait le système dans son ensemble pour s'embraser. D'autant plus que ce changement de politique intervient dans un contexte de défiance croissante envers les réseaux sociaux, Facebook et Twitter en tête, notamment suite à la fermeture massive de comptes aux États-Unis, au premier rang duquel on retrouve celui de Donald Trump. L'hémorragie est telle que les responsables de l'application, généralement discrets, multiplient les sorties qui se veulent rassurantes. « Avec toutes les rumeurs qui circulent, nous voulons répondre à certaines des questions les plus communes que nous avons reçues. Nous voulons dire clairement que la mise à jour n'affecte en aucune façon la confidentialité des messages échangés avec vos amis et votre famille », écrit WhatsApp sur son site internet.

Signal et Telegram en embuscade

Le mal est fait. Malgré l'aura sulfureuse de son créateur Pavel Dourov, Telegram, l'application russe concurrente, qui a fait de la protection des données et de la sécurité des échanges son cheval de bataille, enregistre une percée inédite, dépassant les 500 millions d'utilisateurs après l'arrivée de plus de 25 millions de nouveaux membres depuis début janvier. « Les gens ne veulent plus échanger leur vie privée contre des services gratuits. Ils ne veulent plus être pris en otage par des monopoles technologiques » a déclaré le milliardaire de 36 ans. Vantée à juste titre pour sa sécurité et sa discrétion, Signal, qui propose un chiffrement de bout en bout des messages, a également eu du mal à suivre l'arrivée massive des déçus de WhatsApp. La connexion au service et la création de nouveaux comptes ont été longuement perturbées. Ces deux alternatives solides à WhatsApp se frottent les mains.

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