Tantôt frustrants, tantôt satisfaisants, les casse-têtes ont le don de faire travailler nos méninges de manière ludique. Lorsqu'ils sont bien choisis, ils constituent un moyen amusant pour aiguiser la mémoire, réduire le stress et stimuler le cerveau.
Tangram, Rubik's Cube, Cube Soma, boîte mystère, Tour de Hanoï, puzzle 2D et 3D, Croix du Charpentier, puzzle à corde, carré magique, Sudoku… les casse-têtes sont des jeux de réflexion et de patience qui consistent à résoudre un problème. Il en existe une grande variété qui se présente sous de multiples formes : les casse-têtes mécaniques tridimensionnels, numériques, d'assemblage, de verrouillage, de démontage ou à dénouer, de logiques et mathématiques ou même des énigmes. Peu importe le jeu que vous choisissez, leur point commun est de mettre à rude épreuve votre esprit en contribuant par là même à son développement cognitif… Ils pourraient même s'avérer utiles pour ne pas perdre la tête !
Des capacités cognitives sollicitées
En plus d'être un passe-temps ludique, les casse-têtes permettent de stimuler le cerveau. Avec différents niveaux de difficulté adaptés à tous les âges – des jeunes enfants aux seniors –, ils font appel au raisonnement logique pour résoudre le problème posé, qu'il s'agisse de reconstituer une image ou un objet en 3D à partir de pièces éparses, de sortir d'une cage une boule aux piques de différentes tailles, de démêler une ficelle ou encore de libérer un anneau.
Parfois d'apparence enfantine, les casse-têtes nécessitent de faire preuve d'ingéniosité et de concentration, de logique et de créativité pour être déchiffrés. Ainsi, ils contribuent à améliorer les capacités de résolution des problèmes par la réflexion, l'analyse, la formulation de stratégies et le test de ces dernières. Ces divertissements font travailler la mémoire, la rotation mentale et la capacité d'observation et de visualisation, demandant de regarder le problème en détail mais aussi dans une vue d'ensemble. Pour les plus petits, ces jeux d'éveil développeront la motricité, la coordination œil-main, la persévérance et le calme.
Moins de stress et de démence
À condition de bien les choisir, les casse-têtes peuvent être considérés comme une activité de détente, presque méditative où l'esprit n'est concentré que sur la tâche en question, ce qui concourrait ainsi à réduire le stress. La satisfaction procurée lors de la réussite du problème améliorerait également l'humeur et pourrait renforcer la confiance en soi et la sensation de maîtrise.
De même, en sollicitant de multiples capacités cognitives, les puzzles « constituent un facteur de protection – pas nécessairement causal – du vieillissement cognitif visuo-spatial », selon une étude portée par Patrick Fissler, chercheur en neuropsychologie, publiée en 2018 dans Frontiers in Aging Neuroscience. Les auteurs de ces travaux interrogent également la capacité des puzzles à « induire des changements au niveau cellulaire et moléculaire, aboutissant à un réseau neuronal plus performant qui s'adapte mieux aux changements cérébraux pathologiques ou liés à l'âge ». Exigeants sur le plan cognitif, ces jeux pourraient ainsi « avoir un impact potentiel sur des pathologies cérébrales telles que la maladie d'Alzheimer ». Néanmoins, de plus amples recherches sont nécessaires pour confirmer cette théorie.
Bien choisir son casse-tête
Face à la multitude de casse-têtes existants, mieux vaut bien choisir son jeu pour bénéficier de tous ses bienfaits. Un puzzle trop facile ne vous permettra pas forcément de vous dépasser, alors qu'un modèle trop compliqué pourrait avoir tendance à plus vous frustrer que vous détendre. Le degré de difficulté est donc important ! À vous de tester en fonction de vos compétences et de votre propre niveau – si vous êtes débutant ou confirmé en la matière. Le thème et le type de casse-tête sont également à prendre en compte pour que vous preniez plaisir à le réaliser sans perdre votre motivation. Enfin, vous pourrez choisir de pratiquer seul ou à plusieurs. À vos jeux, prêt, partez !