Souffrant d'une gastro carabinée, vous vous êtes sûrement déjà vu recommander de boire un grand verre de Coca-Cola, si ce n'est de vous servir de soda à volonté. Mais pourquoi ? Les origines de ce mythe populaire, d'après lequel cette boisson serait un remède miracle pour se réhydrater et lutter contre les maux de ventre, sont bien complexes à retracer. Alors, idée reçue ou vraie astuce ?
Un réflexe contreproductif
Dans une chronique diffusée le 4 décembre sur RTL, le Dr Jimmy Mohamed tranche la question : « le coca n'a jamais permis de soigner une gastro-entérite ou d'en soulager les symptômes. C'est même contreproductif ! » L'une des complications principales de cette maladie souvent virale est en effet la déshydratation. Or, ce soda contient trop peu de sels minéraux (sodium, potassium et autres électrolytes) et bien trop de sucres pour nous réhydrater ; ces derniers pouvant même, à l'inverse, attirer l'eau dans les intestins et provoquer des diarrhées. Les sucres raffinés présents en grande quantité tendent en outre à favoriser l'apparition de crampes intestinales chez les personnes au système digestif sensible, tandis que la teneur en caféine du coca a un effet diurétique, ce qui risque là encore d'aggraver la déshydratation.
Des solutions qui fonctionnent
Vous avez pourtant l'impression que le soda vous a déjà soulagé lors d'une gastro ? Mettez cela sur le compte de l'effet placebo ! Se penchant également sur le sujet sur son compte Instagram, la gastro-entérologue Pauline Guillouche (@pauline.hepato) préconise plutôt de boire à petites gorgées, de se tourner vers des solutés de réhydratation orale (SRO) disponibles en pharmacie ou des bouillons maison, et de manger léger. Le recours à des sodas de type Coca-Cola peut cependant être recommandé lorsque l'on ne dispose pas d'un accès sûr à l'eau potable soit, typiquement, en cas de « turista » ou diarrhée du voyageur.


