Nous dormons 1 h 30 de moins qu'il y a 50 ans ! En moyenne en effet, les Français passent 6 h 42 dans les bras de Morphée en semaine et 7 h 25 le week-end. Ce qui est bien en dessous des 7 à 9 heures recommandées. Et si l'on sait que le manque de sommeil peut fortement perturber notre santé (prise de poids, baisse des défenses immunitaires, moins de concentration, irritabilité…), une étude suédoise récente vient de mettre en lumière les risques cardiovasculaires, particulièrement chez les jeunes…
Des effets sur le cœur dès le plus jeune âge
Publiés dans la revue Biomarker Research fin avril, les résultats de ces travaux menés par l'université d'Uppsala démontrent que trois nuits consécutives de 4 heures favorisent l'apparition de protéines inflammatoires associées à un risque accru de maladies cardiaques. Les chercheurs ont ainsi mis à l'épreuve 16 jeunes hommes en bonne santé. Lors de la première phase de l'essai, ils faisaient une nuit normale de 8 h 30 durant trois jours, puis de 4 heures seulement pendant trois jours encore. Chaque jour, ils devaient également pratiquer une activité physique intense durant 30 minutes. Des prélèvements sanguins étaient ensuite effectués, relevant des taux de protéines plus élevés après les nuits courtes. Celles-ci sont en fait associées à un processus d'inflammation qui accroît les risques de pathologies cardiaques, telles que l'insuffisance cardiaque ou les maladies coronariennes.
Mais les scientifiques insistent aussi sur le fait que ces taux ont augmenté de la même manière chez les jeunes en bonne santé et chez les plus âgés : « Il est donc essentiel de souligner l'importance du sommeil pour la santé cardiovasculaire, dès le plus jeune âge », a précisé Jonathan Cedernaes, le médecin qui a dirigé l'étude.