Saviez-vous que près de 2 personnes menstruées sur 3 ont des règles abondantes ? C'est ce qui ressort de l'étude RED (Règles, Expériences et Données) parue début décembre. Signée Ipsos BVA, cette enquête met également en lumière l'écart entre ce qui est perçu comme tel et la réalité objective des menstruations. Ainsi, si 40 % des répondantes déclarent avoir un flux abondant, un questionnaire à propos de leur qualité de vie (crainte d'avoir des accidents, évitement des activités sociales, perte de gros caillots de sang, etc.) porte plutôt cette proportion à 67 %. Selon cette échelle en 7 questions, 32 % des femmes qui estiment avoir un flux normal à léger ont en fait des règles abondantes, tandis que la moitié des personnes concernées par ce phénomène n'ont jamais évoqué leur situation avec un professionnel de santé. Ce dernier a pourtant des conséquences concrètes sur la vie quotidienne, sociale et sportive, ainsi qu'un impact non négligeable sur la santé physique et mentale (fatigue, anxiété, etc.). Les femmes qui y sont sujettes sont par ailleurs plus souvent touchées par d'autres troubles gynécologiques. Tabou, minimisé ou ignoré, ce phénomène constitue, comme le souligne l'étude, un angle mort majeur de la santé publique.


