Les adolescents d'aujourd'hui sont-ils finalement plus sages que ceux d'hier ? C'est ce qu'il transparaît de la dernière enquête européenne ESPAD (European School Survey Project on Alcohol and Other Drugs). Relayés par l'OFDT (Observatoire français des drogues et des tendances addictives) mi-septembre, les résultats montrent que la France se situe désormais « en dessous de la moyenne européenne concernant tous les indicateurs d'usage » de drogues, d'alcool et de tabac chez les jeunes de 16 ans.
De moins en moins fumeurs...
Menée tous les 4 ans auprès de jeunes de 15 à 16 ans dans 37 pays du Vieux continent, l'enquête vise à suivre l'évolution de leurs comportements à risque, et notamment leur usage de substances psychoactives. Il en ressort qu'en France, l'initiation au tabac recule significativement et plus vite qu'ailleurs. En 2024, 1/5 des adolescents français de 16 ans ont déjà expérimenté cette substance, soit l'un des niveaux les plus faibles du continent, tandis que la proportion de jeunes fumant quotidiennement est passée d'environ 16 % en 2015 à 3,1 % en 2024. Une prévalence faible (moins de 5 %) que l'on retrouve seulement dans une dizaine de pays, principalement nordiques.
La consommation de cannabis connaît également une baisse drastique, puisque l'expérimentation de ce produit a été divisée par trois en 10 ans. Même chose pour la consommation régulière : l'usage au cours du mois est passé de 17 % en 2015 à 4,3 % en 2024, atteignant son niveau le plus bas depuis 25 ans.
mais toujours buveurs !
L'alcool reste fréquemment expérimenté, puisqu'à 16 ans, 7 Français sur 10 en ont déjà bu, et plus précisément 67 % des garçons contre 70 % des filles. Si ce niveau reste élevé, l'OFDT souligne toutefois que la moyenne d'expérimentation dépasse les 70 % dans les 2/3 des pays participants. Les alcoolisations ponctuelles importantes (API) concernent pour leur part 22 % des jeunes Français, contre 30 % des jeunes Européens en moyenne.