« Colchiques dans les prés, c'est la fin de l'été… » Les jolies fleurs du colchique, de couleur lilas, n'apparaissent en effet qu'à l'automne. Mais au printemps, avant leur floraison, il est plus difficile de distinguer cette plante herbacée toxique de l'ail des ours ou du poireau sauvage, pour leur part très recherchés par les cueilleurs. Une confusion dangereuse qui, comme le précise l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), a même provoqué le décès de 2 personnes entre 2020 et 2022… Pour rappel, l'ail des ours, plante comestible haute de 15 à 40 cm à maturité, se distingue par son odeur caractéristique d'ail. Ses feuilles, plus ou moins brillantes et portées par des tiges, sont ovales et pointues. À l'inverse, le colchique, entièrement toxique, présente des feuilles plus rigides, sans tige, charnues et à bout arrondi.
Lors de la cueillette, l'Anses préconise de ne pas improviser : en cas de doute sur l'identification de la plante, ne la consommez pas. Vérifiez la présence d'une odeur d'ail en froissant les feuilles, et ne les cueillez pas par brassées, afin de ne pas mélanger entre elles des espèces toxiques et comestibles. Pour faciliter l'identification en cas d'intoxication, prenez en photo votre cueillette. Enfin, en présence d'un goût amer ou désagréable, cessez immédiatement de manger.