Alors que vous attendiez avec tant d'impatience ces vacances bien méritées, voilà qu'elles sont gâchées par une méchante grippe ! Pas de panique, vous ne perdrez pas pour autant ces jours de repos durement gagnés ! On vous dit tout sur vos droits.
On a toujours tendance à tomber malade au mauvais moment… pendant sa semaine de congé par exemple ! Mais s'il y a bien une chose qu'on ne peut pas prévoir, c'est la survenance d'une maladie ou d'un accident. Plutôt que de vous laisser gâcher vos vacances par une grippe, un covid ou une mauvaise rhinopharyngite, vous avez la possibilité de reporter vos jours de repos. Explications.
Avant vos congés
Il ne vous restait plus que quelques jours avant d'être enfin en vacances et, patatras, vous voilà cloué au lit avec une fièvre carabinée et un diagnostic qui vous promet de rester K.-O. pendant au moins 2 semaines. Pas de panique ! Dès lors que vous êtes en arrêt maladie avant vos congés, la législation vous donne le droit de reporter vos jours de repos après la date de reprise de votre travail.
En revanche, pour ce qui est de fixer votre nouvelle période de vacances, il faudra en passer par la procédure habituelle auprès de votre employeur. Son accord sera alors subordonné aux besoins de fonctionnement de l'entreprise et aux congés déjà posés par vos collègues.
Pendant vos congés
Pire encore, il peut arriver que vous tombiez malade au beau milieu de vos vacances ; la tuile ! De quoi gâcher votre voyage idyllique, ruiner vos sorties et plus globalement vous empêcher de profiter de vos congés tant attendus… Mais jusqu'à présent, le droit au report de vos jours de repos en de telles circonstances n'était pas acquis. En l'absence de règle claire à ce sujet dans la législation, certains employeurs refusaient en effet de décaler cette période de congé.
Néanmoins, la Cour de cassation leur a donné tort dans un arrêt du 10 septembre 2025. Dès lors qu'un salarié tombe malade pendant ses vacances et qu'un médecin lui prescrit un arrêt maladie en conséquence, il est en droit de « bénéficier ultérieurement des jours de congé payé coïncidant avec la période d'arrêt de travail pour maladie ». La haute juridiction française s'est ici alignée sur la position de la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE) qui distingue ces deux périodes non travaillées. Alors que les congés payés ont pour objectif « de se reposer et de disposer d'une période de détente et de loisirs », le congé maladie est quant à lui « accordé au travailleur afin qu'il puisse se rétablir d'une maladie ». Pas question donc de perdre ces jours de vacances parce qu'on se retrouve cloué au lit ! Pour être dans votre bon droit, il faut en revanche avoir notifié votre arrêt maladie à votre patron dans les 48 heures après sa prescription.
Bon à savoir : si la Cour de cassation n'a pas le pouvoir de modifier directement le Code du travail, cet arrêt indique clairement la marche à suivre aux conseils prud'homaux, en charge de tous les litiges relatifs au salariat, et donne aux employés de nouveaux moyens de défendre leurs droits.