En France, le travail des mineurs est extrêmement encadré. Cela dit, si votre bout de chou a certains talents qu'il souhaite développer, il peut être rémunéré sous certaines conditions. Focus.
Bon nombre de jeunes n'attendent pas d'avoir atteint leur majorité pour gagner leurs premiers deniers ! Entre tâches domestiques rémunérées, cachets de mannequinat ou encore missions pendant les vacances scolaires, différents cas de figure permettent de se constituer un petit pécule au cours de son enfance. Tour d'horizon des règles en vigueur.
Nettoyer, balayer…
Les petits travaux chez les voisins constituent souvent les premières expériences professionnelles des enfants et adolescents. Ménage, rangement, garde d'enfant ou d'animaux, tout est ici possible et négociable dans un cadre occasionnel qui laisse libre les familles de s'organiser. Même chose pour vendre les jouets dont votre bambin ne se sert plus dans un vide-greniers ou pourquoi pas le laisser proposer ses réalisations DIY (do-it-yourself) s'il a la fibre créative !
Tant que tout ceci se fait sous la supervision des parents, la loi n'y voit pas de mal et n'impose d'ailleurs aucune limite d'âge puisque ces activités restent, somme toute, informelles et ponctuelles. C'est en effet surtout une opportunité pour se faire de l'argent de poche !
Les arts à la portée des enfants
Bien plus encadré mais aussi lucratif, le domaine très vaste des arts et loisirs s'ouvre aussi aux bambins, et ce, dès le plus jeune âge puisque les bébés peuvent faire du mannequinat à partir de 3 mois ! Tout un chapitre du Code du travail se charge de réglementer le travail des enfants « dans le spectacle, les professions ambulantes, l'audiovisuel, la publicité et la mode », aux articles L7124-1 à L7124-35. Du cinéma à la télévision, sans oublier la radio, les enregistrements sonores, mais aussi pourquoi pas les compétitions de jeux vidéo sont autant de secteurs concernés.
Pour se lancer dans ce genre d'expérience avant 16 ans, il faut non seulement obtenir l'autorisation de ses parents mais aussi et surtout l'accord de l'administration. De plus, de nombreuses restrictions s'appliquent concernant la durée et les jours de travail en fonction de l'âge de l'enfant. L'objectif est évidemment de veiller au bien-être du bambin et au bon déroulement de sa scolarité. Enfin, sachez que sa rémunération sera, pour l'essentiel, versée à la Caisse des dépôts et consignations et gérée par cette caisse jusqu'à la majorité de votre petite star ou de son émancipation. Seule une part de cet argent peut être laissée aux parents pour couvrir les frais liés à cette activité (en général 10 % de la somme).
Les petits boulots des vacances
De façon plus classique, les adolescents peuvent prétendre à des petits boulots traditionnels loin des paillettes lorsqu'ils ont 14 ou 15 ans, sous réserve de l'accord de l'inspection du travail. Des travaux légers et ne présentant aucun risque sont ici possibles, comme participer à la cueillette des fruits et légumes dans le secteur agricole, être employé de magasin ou encore livrer de la presse. Mais attention, ces jobs sont circonscrits aux vacances scolaires qui s'étendent sur au moins 14 jours, sachant que l'enfant ne pourra travailler que la moitié du temps (donc une semaine). La limite horaire est ici fixée à 35 heures hebdomadaires et à 7 heures par jour. Quant au salaire, il doit être au moins égal à 80 % du smic.
Bon à savoir : à partir de 15 ans, un mineur peut s'inscrire en apprentissage s'il a déjà terminé la classe de 3e.
