Immobilier

Le prêt avance rénovation ne fait pas le plein

Un an après sa mise en place, le prêt avance rénovation, qui permet de différer le remboursement jusqu'à la vente du bien ou à sa transmission, connaît un démarrage timide. En 2022, seuls 36 prêts de ce type ont en effet été accordés.

Dans sa lutte contre la précarité énergétique, le gouvernement a dégainé une nouvelle arme début 2022 : le prêt avance rénovation, dit PAR. Instauré par la loi Climat et résilience du 22 août 2021, ce dispositif peut financer de façon avantageuse le reste à charge de vos travaux de performance énergétique après l'application des aides publiques.
Son avantage ? Il permet d'emprunter une belle enveloppe (environ 30 000 € dans les offres actuelles) qui ne sera remboursée à la banque que bien plus tard, lors de la vente du bien ou de sa transmission dans le cadre d'une succession. Afin de sécuriser les établissements prêteurs dans leur investissement, une hypothèque est toutefois mise en place sur le bien, tandis que l'État joue le rôle de garant à hauteur de 75 % du montant du crédit.

Une poignée de prêts

Si le PAR affiche des modalités attractives, il n'est en revanche proposé qu'à un public restreint puisqu'il ne concerne que les propriétaires occupants de passoires énergétiques aux revenus modestes. Pour en bénéficier, un couple sans enfant doit avoir un revenu fiscal de référence de moins de 28 614 € en région (contre 37 739 € en Île-de-France). De même, encore faut-il trouver une banque partenaire commercialisant ce prêt hypothécaire. Pour l'heure, seuls le Crédit Mutuel, la Banque Postale et le CIC distribuent ce produit.
Un cadre restrictif qui pourrait expliquer les débuts timides du dispositif, dont s'est fait l'écho Olivier Klein, le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, lors d'une intervention à l'Assemblée nationale le 9 janvier. « En 2022, les premiers chiffres indiquent que 36 PAR ont été émis, pour un montant moyen de 20 860 € par ménage – c'est encore trop faible », a-t-il reconnu. Et d'ajouter, pour tempérer, « nous n'en sommes qu'au démarrage de ce dispositif qui doit être mieux présenté et connu ». À cette fin, le ministre a d'ailleurs précisé que « les retours d'expérience nous permettront d'identifier les évolutions grâce auxquelles le développer », en concluant qu'il continuerait à « mobiliser les banques pour faciliter sa distribution et le faire mieux connaître ».

J.P.
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