Comment planter la patate douce, sans se planter - Minizap Nord-Isère
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Comment planter la patate douce, sans se planter

Quand elle est bien plantée, bien menée et bien récoltée, la patate douce est sans aucun doute l'un des légumes les plus productifs du potager. En effet, après six mois de culture, on peut espérer récolter jusqu'à une vingtaine de kilos de tubercules par mètre carré ! Qui dit mieux ?

Commençons par la toute fin de l'histoire : la patate douce accélère le grossissement de ses tubercules lorsque la durée du jour devient plus courte que celle des nuits. Un bon rendement passe donc aussi par une récolte la plus tardive possible après l'équinoxe d'automne, mais avant l'arrivée des premières gelées. Ceci étant dit, revenons à notre point de départ.

Un gros potentiel

Proche parent de l'ipomée, et sans lien aucun avec la pomme de terre, la patate douce (Ipomoea batatas) est une liane vivace tropicale, que nos hivers froids imposent de cultiver en plante annuelle. Planté au mois de mai, après les risques de gelées tardives et récolté avant les premiers froids d'automne, un pied peut produire quatre à cinq tubercules énormes de près d'un à deux kilos chacun.

Pas trop de cheveux !

Qu'il s'agisse de plants que vous avez fait vous-même ou de plants achetés dans le commerce, il est important que ceux-ci soient peu enracinés au moment de la plantation. Disons tout du moins qu'il faut absolument proscrire les entrelacs racinaires trop denses qui auraient trop tourné en rond au fond de leur godet car ils risquent de ne pas s'étaler correctement dans le sol. Si c'est le cas de vos plants, n'hésitez pas à rabattre le chevelu de radicelles à quelques centimètres du collet, en le coupant au sécateur.

Laissez marcotter

La patate douce est une liane capable de produire une végétation impressionnante, mais il n'est pas forcément recommandé d'en faire grimper le feuillage sur un support. En effet, en la laissant ramper sur le sol, vous permettez aux tiges de s'enraciner à son contact. Autant de points de captage d'eau et de nutriments qui vont améliorer la productivité de la plante.

Soif d'expansion

Si la patate douce résiste très bien à la chaleur, c'est au prix d'un arrosage sans faille. Cette belle exotique a des besoins en eau proche de ceux de la tomate, c'est-à-dire environ cinq litres par mètre carré et par jour. Comme nous l'avons vu précédemment, en laissant le feuillage épais tapisser le sol, vous limitez aussi l'évaporation de l'eau d'arrosage et favorisez le maintien de l'humidité dans le sol. D'une pierre deux coups !

Chacun sa place

Pour une production optimale, il faut occuper le terrain au plus juste. Espacez vos plants de cinquante centimètres en tous sens, c'est largement assez. Cela représente quatre pieds par mètre carré. C'est suffisant pour laisser les bulbes grossir sans se gêner, tout en gardant la place de pratiquer la récolte à la fourche bêche. Dans les régions froides, placez la patate douce en plein soleil. Dans les zones plus chaudes, elle supporte l'ombre sans que la production n'en soit entravée.

Nourrir pour être nourri

La patate douce est gourmande en matière organique, et particulièrement en potasse. Il faut donc, à la plantation, enrichir le sol avec deux à trois kilos de compost ou de fumier par mètre carré. Au moment de l'incorporation, profitez-en pour bien émietter le sol afin qu'il reste souple et facilite le développement des tubercules.

Benoit Charbonneau
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