La taille des fleurs fanées est au jardinage ce que le pieds-mains-bouche est aux maladies infantiles, et le tir « au fer » à la pétanque, c'est-à-dire un grand classique. Si cette opération est tant fameuse, c'est qu'elle est utile. D'abord et surtout, parce que c'est une manière d'encourager la formation de nouvelles fleurs. En effet, celles-ci étant coupées avant de produire des semences, la plante va chercher à tout prix à refleurir dans le but de produire des graines et donc, de perpétuer l'espèce. En taillant les fleurs fanées, vous prolongez le renouvellement des fleurs et ainsi la durée de floraison de la plante.
Préserver la plante
Malgré tout, il est intéressant de tailler les dernières fleurs fanées de la saison, même si l'on sait qu'elles ne seront pas suivies de nouvelles floraisons. En effet, la montée en graines mobilise beaucoup d'énergie dans le métabolisme de la plante. En supprimant ces fleurs, vous lui permettez de ne pas s'épuiser inutilement. C'est autant de ressources qu'elle gardera pour se préserver du froid hivernal, pour lutter contre les bio-agresseurs potentiels ou pour croître et fleurir vigoureusement l'année suivante.
Pas de semis spontané
En coupant les fleurs fanées avant qu'elles ne produisent des graines, vous évitez enfin la propagation intempestive de la plante à travers le jardin par des semis spontanés. C'est particulièrement important dans le cas des végétaux fortement invasifs, comme le buddleia (arbre à papillon), qui ont une forte tendance à s'échapper des jardins.
Mais…
Cependant, cette injonction à tailler les fleurs fanées n'est pas une obligation dans la mesure où les plantes peuvent s'en passer tout en continuant à fleurir d'une année sur l'autre. Il s'agit d'une technique avantageuse à pratiquer, mais qui reste principalement destinée à allonger la durée des floraisons. Tant mieux, car c'est une opération qui peut être fastidieuse selon le nombre et la hauteur des plantes que l'on doit tailler et qui dure, au gré des espèces et des variétés, toute la saison.