Les cages à tomates permettent de concentrer la culture sur quelques pieds énormes. Mais attention : sous le poids de cette production massive, elles peuvent basculer sans crier gare. Erreur fatale !
Les cages à tomates sont généralement des structures que le jardinier bricole lui-même, le plus souvent à partir de treillis soudé de maçonnerie. Enroulés sur eux-mêmes, ils forment un cylindre d'à peu près un mètre de diamètre pour environ deux mètres de hauteur, au centre duquel on plante le pied de tomate. L'intérêt est double : en s'appuyant sur la structure, le pied pousse librement, dispensant le jardinier de tout travail d'attache au tuteur et de taille des gourmands. Les larges mailles, d'une vingtaine de centimètres de côté, permettent de récolter les fruits sans (trop) laisser déborder de branches à l'extérieur.
Une vaste aire de jeu
Puisqu'il n'est pas nécessaire de tailler les gourmands qui trouvent naturellement leur place au sein de la large cage, chaque pied est capable de produire trois à quatre fois plus qu'un plant cultivé sur une tige unique. À production égale, le système permet donc de réduire le nombre de pieds par trois dans le potager. C'est pourquoi on associe souvent ces cages à des pieds de tomates greffés, dont la croissance et la production sont à la hauteur des dimensions énormes de la structure.
Et patatras !
Chargés de feuilles, de tiges et de fruits, ces buissons géants, qui peuvent atteindre plus de deux mètres de hauteur en fin d'été, offrent une importante prise au vent et élèvent dangereusement le point de gravité. Il est donc indispensable de les arrimer solidement, à l'aide de longs piquets ou de tiges métalliques profondément enfoncées dans le sol. À défaut, les cages peuvent basculer en cas de rafales ou de forte pluie, entraînant les plantes dans leur chute. Les conséquences sont alors multiples : chute d'une partie des tomates, mûres ou vertes, déracinement complet des pieds et écrasement parfois fatal des plantations avoisinantes.