L'occultation haute, une persistance de très haut vol - Minizap Nord-Isère
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L'occultation haute, une persistance de très haut vol

Il est des situations où il faut savoir, si l'on veut vivre heureux, se cacher des vis-à-vis haut perchés. Oui, mais comment envoyer, été comme hiver, à quatre, six ou huit mètres de hauteur, des occultations naturelles permanentes ? À l‘aide d'arbres à feuillage persistant bien sûr ! Mais attention, installer ce genre de brise-vue géant ne s'improvise pas.

Sous peine d'attentat à la pudeur, le baigneur naturiste doit se soucier d'occulter la vue plongeante qu'offre la fenêtre de son voisin sur sa piscine. À moins bien sûr qu'il ne soit en outre un exhibitionniste patent, et que ledit voisin soit, coup de chance, un voyeur invétéré. Mais ce serait là vivre dans un monde scandaleusement harmonieux, pour ne pas dire parfait.

Tout là-haut

Qu'il s'agisse d'une route surplombante, d'une fenêtre voisine placée à l'étage ou d'une maison dominante sur un terrain en pente, nombreuses sont les situations où il peut être nécessaire, afin de préserver son intimité extérieure comme intérieure, de se protéger d'un vis-à-vis plongeant. À cette fin, il est possible de se servir du feuillage persistant que certains arbres et arbustes sont capables de déployer jusqu'à une dizaine de mètres de hauteur, et parfois plus.

Soyons précis

Lorsqu'il s'agit d'un point fixe et localisé, comme dans le cas d'une fenêtre insérée à l'étage d'une maison voisine, un seul arbre suffit. À condition qu'il soit minutieusement placé de manière à masquer le regard à l'endroit voulu. Cela se joue parfois au mètre près. En toute logique, si le point de vue que vous cherchez à occulter est dominant, plus vous rapprocherez l'arbre vers vous, moins il aura besoin d'être haut, et vice-versa.

Cacher sans encombrer

Les arbres ont l'avantage de pousser sur un tronc dont les branches basses disparaissent au fil des ans, ce qui limite l'encombrement au sol dans le jardin et libère de la place à son pied. Il en va ainsi par exemple, du chêne vert, de certains magnolias, du mimosa, des eucalyptus rustiques, de l'olivier ou du néflier du Japon. C'est rarement le cas des conifères, comme les sapins, les épicéas ou les grands cyprès, dont la ramure basse occupe un très vaste espace. Certes, il est possible d'en tailler les branches inférieures, mais le résultat est rarement heureux d'un point de vue esthétique.

De la haie au brise-vue

On peut aussi recourir à certains arbustes à port érigé que l'on utilise habituellement dans les haies, car il est possible de les planter en sujet isolé et de les mener sur un tronc en supprimant les branches basses. On le sait peu, mais les photinias, troènes et autres lauriers palmes atteignent cinq à six mètres de hauteur lorsqu'on les laisse se développer sans les tailler. Plus imposant encore est le laurier-sauce, mais il a la fâcheuse tendance à drageonner et multiplier les rejets à son pied ce qui rend difficile la menée en tronc unique. Enfin, les éléagnus et le pyracantha sont à proscrire car ils sont bien trop buissonnants.

À prendre en compte

Attention, qui dit feuillages persistants, dit occultation éventuelle du soleil durant l'hiver, d'autant que sa course est plus basse dans le ciel et plus resserrée qu'en été. Il faut donc bien réfléchir aux conséquences induites par leur présence, surtout s'ils sont placés au sud de la maison. Prenez soin également de faire en sorte d'installer le ou les arbres à une distance supérieure à deux mètres de la limite de votre terrain, de manière à pouvoir le laisser pousser librement. En effet, en deçà, votre voisin peut exiger que leur hauteur soit maintenue à moins de deux mètres.

Le port colonnaire

Le cyprès de Florence, et les cultivars qui en sont issus, est la seule espèce à feuillage persistant capable de pousser en colonne. Il peut monter jusqu'à quinze mètres de haut, sans jamais dépasser deux mètres de diamètre. Pratique !

Benoit Charbonneau
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