Le système d'arrosage automatique que M. S. avait installé à la création de son verger n'est plus adapté à la situation. Les goutteurs, désormais placés trop près du tronc des arbres, ont tendance à provoquer leur pourrissement sans pour autant épancher leur soif. Erreur fatale !
Automatisme bien pratique
C'est pour se délester des corvées d'arrosage que M. S avait mis en place un système de goutte à goutte permettant d'irriguer automatiquement tous les jeunes arbres qu'il avait plantés. Nécessité oblige, les goutteurs avaient été installés au plus près de ces jeunes végétaux dont le système racinaire, peu développé, n'était pas capable d'aller puiser l'eau bien loin. Pendant plusieurs années, le système a fonctionné correctement et les arbres ont pu croître sans encombre.
Un développement symétrique
Bien évidemment, au fur et à mesure de leur croissance, les arbres ont développé, en parallèle de leur ramure, leur système racinaire. Pour illustrer ce phénomène, on a coutume de dire que l'expansion souterraine des racines correspond peu ou prou à celle de la ramure, tant en largeur qu'en profondeur. En gros, comme avec la symétrie d'un miroir, il y aurait autant de volume de racines dans le sol que de feuilles et de branches dans l'air. Autant dire que l'arbre ne puise plus du tout l'eau et les nutriments comme il le faisait timidement du temps de sa jeunesse, au plus près de son tronc.
Changement de plan
Voilà pourquoi les goutteurs de M. S. ont désormais tendance à noyer d'eau le collet de ses arbres, alors qu'il s'agit d'une zone qui n'est plus destinée à absorber l'eau. Au contraire, les racines qui puisent l'eau dans le sol et qui courent jusqu'à la frondaison de la ramure, à plusieurs mètres de là, ne reçoivent pas cette eau bienfaitrice. Si bien que, tandis que le collet et les racines pivots sont noyés et pourrissent, les arbres souffrent durant l'été de déshydratation. La solution, urgente, consiste à supprimer les goutteurs au niveau du tronc et à les placer à un ou deux mètres de part et d'autre de celui-ci.