Jardin

Le phlomis, une plante adaptée aux étés chauds et secs

À l'arrivée de l'été, la plupart des jardiniers s'affairent à remettre en fonction leur système d'arrosage afin de faire face aux éventuels pics de chaleur et à la sécheresse à venir. D'autres cultivent des plantes adaptées à ces conditions extrêmes, comme le phlomis, et peuvent vaquer en toute sérénité à d'autres occupations.

Le phlomis fait partie de la catégorie non scientifique des plantes « chameaux ». Non pas qu'il porte sur le dos deux bosses de graisse qui lui servent de réserve, ni qu'il blatère à ses heures perdues. Non, le phlomis, comme bon nombre de plantes originaires du pourtour méditerranéen, doit son surnom à son aptitude à survivre au manque d'eau. Il est également capable de supporter des températures très basses. Voilà qui le destine à bon nombre de jardins, dès lors que l'on prend soin de le soustraire aux sols trop argileux.

Une plante bien adaptée à son climat

Le phlomis, ou sauge de Jérusalem, est un arbuste à feuillage le plus souvent persistant, de la famille des lamiacées. Principalement originaire des zones arides du pourtour méditerranéen, il se divise en une quarantaine d'espèces, que l'on trouve à l'état sauvage en Asie Mineure, au Maghreb, et dans le sud de l'Europe. Il doit son adaptation à la sécheresse et à la chaleur à son feuillage duveteux, qui lui permettent de limiter son évapo-transpiration, tout en piégeant la moindre goutte de rosée nocturne. Campé sur un système racinaire solide et coriace, il exploite les plus infimes ressources en eau et en nutriments présentes dans le sol. C'est donc une plante adaptée aux terres pauvres et sèches.

Des intérêts esthétiques

Le phlomis arbore une forme buissonnante et compacte, plus ou moins grande selon les variétés. Son feuillage souvent vert ou gris-vert au printemps, mais aussi argenté (Phlomis x cytherea), liseré de blanc (P. leucophracta) peut virer au gris ou au jaune doré durant l'été (P. bourgaei) ce qui apporte une touche colorée changeante et originale. Ses fleurs, épanouies en étages distincts soulignés par deux feuilles, sont dites verticilles, car elles sont groupées en rond autour de la hampe que surmonte une paire de feuilles terminales. Le tout présente des qualités graphiques indéniables. Si le coloris standard des fleurs est jaune, il peut être aussi blanc (P. purpurea alba), rose ou mauve (P. caballeroi, Purpurea, Italica, Marina…) et parfois bicolore (P. bovei maroccana).

Des intérêts pratiques

Habitué des sols pauvres et secs, le phlomis ne réclame aucun soin de la part du jardinier. Il supporte le calcaire, la sécheresse ainsi que des températures d'environ -12° à -15 °C. Les différentes variétés offrent des possibilités larges de hauteur, de 15 cm (P. lanata « Pigmy »), 60 cm (P. « le chat »), 1,50 m (P. Fruticosa, qui est le plus répandu) jusqu'à près de 2 m 50 pour le Phlomis grandiflora, ce qui les destine à de nombreuses utilisations (potées, massifs bas ou haut, haies moyennes…). Son entretien se réduit à une taille plus ou moins régulière afin de garder le feuillage compact. On peut pour cela, selon les goûts, laisser passer la fanaison complète des fleurs afin de profiter de ses capsules sèches qui se prêtent bien aux bouquets secs.

Petite précaution

Le phlomis n'apprécie guère les sols lourds et gorgés d'humidité durant l'hiver. Dans ce genre de terre, installez-le en situation ensoleillée (bien que certaines variétés supportent la mi-ombre et la concurrence racinaire des arbres) sur une petite butte drainante ou dans un terreau contenant un tiers de sable ou de pouzzolane.

Le phlomis n'est pas préteur

Une fois fanées, les feuilles du phlomis ont des propriétés allopathiques qui empêchent la germination des herbes concurrentes. Broyez et recyclez les déchets de taille aux pieds des autres plantes !

Benoit Charbonneau
Jardin

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