Depuis la parution de la circulaire du 18 novembre 2011 relative à l'interdiction du brûlage à l'air libre des déchets verts, considérés comme des déchets ménagers, la réponse est clairement non. Face aux problèmes posés par la pollution aux particules fines, dont l'émission est particulièrement importante lors de la combustion de matières organiques vertes ou humides, mais aussi afin de résoudre les problèmes de nuisance de voisinage causés par l'odeur et la fumée de feu, et enfin, bien sûr, en vue de limiter les risques d'incendie, il est depuis près de huit ans, interdit de brûler les rémanents de taille de jardin. Toute infraction est passible de 450 € d'amende.
Petits arrangements avec la loi
Cette loi est intangible dans les zones sensibles à la dégradation de la qualité de l'air ainsi que dans les zones urbaines. Dans les zones périurbaines ou rurales, à condition qu'il n'existe pas de système local de collecte ou de déchetteries, il peut exister des dérogations préfectorales sous contraintes d'horaires, d'état des rémanents (obligatoirement secs) et de conditions météorologiques. Même chose sur les terrains situés près des zones boisées concernées par les plans de prévention des risques incendie de forêt, où les propriétaires ont obligation de débroussailler.
Un non-sens écologique
Cependant, quand bien même serait-on autorisé à brûler les déchets verts, il semble aujourd'hui mal venu de gaspiller ce que l'on considère désormais comme étant une ressource à part entière. Il paraît beaucoup plus approprié de chercher à la valoriser en la recyclant à l'intérieur de son jardin, par le paillage direct, le broyage ou le compostage, afin de redonner au sol les éléments de sa fertilité et de ses équilibres naturels. En effet, en se déposant à la surface du sol, la matière organique (feuilles, tiges, fleurs ou branches mortes) nourrit les micro-organismes du sol (bactéries, champignons, insectes…) qui, dans un second temps, de par leur digestion, vont libérer les nutriments nécessaires aux plantes.