Selon la configuration de votre terrain ou les caractéristiques de votre sol, il peut être avisé de modifier votre technique de plantation. Ainsi vous donnerez à vos plantes toutes les chances de pousser dans les meilleures conditions. Terrains en pente, sols argileux, humides ou secs, voici trois méthodes de plantation adaptées.
Au plat pays qui est le sien, dans un sol limoneux, ni trop sec ni trop humide, le jardinier n'a pas de problème de plantation. Il creuse, il plante et il rebouche. En revanche, ses acolytes moins chanceux, qui doivent mettre en terre des végétaux en terrain pentu, argileux, gorgé d'eau ou très sec, l‘affaire est tout autre. Ils doivent faire en sorte que les caractéristiques de leur terrain ne soient pas défavorables à la plante qu'ils installent.
Terrain en pente
Sur les terrains en pente, l'eau de pluie et d'arrosage a tendance à ruisseler vers l'aval, sans avoir forcément le temps de s'infiltrer dans la terre. L'eau emporte avec elle des limons et des argiles présents à la surface du sol en provoquant une érosion. Celle-ci est d'autant plus intense si le sol n'est pas protégé par un couvert végétal ou un épais paillage. La solution pour limiter ce phénomène consiste à creuser une baissière perpendiculaire, c'est-à-dire une petite fosse à 50 cm en amont de la plante. Un mètre de longueur et trente centimètres de largeur et de profondeur suffisent à récupérer l'eau et à la concentrer au pied du tronc. La terre excavée peut être placée à l'arrière de la plante de manière à créer une butte qui augmentera l'effet de la baissière.
Terrains trop argileux
De nombreuses plantes n'aiment pas les terres argileuses car elles retiennent l'eau dans le sol, ce qui provoque des asphyxies racinaires. Pourrissement et nécroses entraînent un affaiblissement général propice à l'apparition des maladies. Il est donc conseillé d'installer les plants sensibles sur une petite butte d'une trentaine de centimètres de hauteur afin d'obliger l'eau de pluie à ruisseler vers l'extérieur de la motte. Il est important de creuser malgré tout un trou le plus grand possible, et d'ajouter à la terre de plantation au moins 50 % d'un mélange de terreau et de compost mûr afin qu'elle reste meuble sous la plante. Enfin, un lit de gravier au fond du trou (10 cm d'épaisseur) et l'ajout de sable de rivière ou mieux, de pouzzolane de petit calibre, permettront de drainer l'eau en excès mais aussi d'éviter le compactage du sol.
Terrains trop humides
Lorsque les sols sont trop humides, voire gorgés d'eau durant certaines périodes de l'année, on a recours à la même technique que la précédente, en n'hésitant pas à surélever davantage les buttes de plantation (50 cm ou plus). La pose d'un drain souterrain s'impose lorsque les terres restent trop longtemps engorgées. Il s'agit alors de travaux de grande ampleur.
Terrains trop secs
Sur les terrains très secs, l'approche est inversée puisqu'il faut plutôt aider les plantes à se rapprocher de l'humidité résiduelle du sol profond. Pour cela, on installe les plantes dans une cuvette d'une trentaine de centimètres de profondeur. Ainsi, l'eau de pluie et d'arrosage est concentrée autour du pied de la plante, et son infiltration est facilitée. Pour garder la fraîcheur et l'humidité du sol, il est recommandé de remplir la cuvette d'un épais paillis.