La guerre des consoles a pris un tournant inattendu ces derniers mois. Le contingent historique, composé de la PlayStation 4, de la Xbox One et de la Switch, a vu débarquer de nouveaux appelés tout droit issus de la vague néorétro qui s'est abattue sur le jeu vidéo. Au moment où les petits souliers se remplissent, quelles sont les forces en présence ?
PlayStation 4 ou Xbox One : le choix du roi
Les deux consoles reines restent sans aucun doute la PlayStation 4 de Sony et la Xbox One signée Microsoft. Depuis leur sortie, les deux stars ont fait des émules et ont accueilli des versions plus légères (Slim et S) et, surtout, des itérations plus puissantes (PS4 Pro et Xbox One X). Les petites bourses qui veulent tout de même profiter des jeux de dernière génération se tourneront vers la PS4 Slim (299 €) ou la Xbox One S (250 €), avec une préférence pour cette dernière qui offre un véritable lecteur Blue-Ray UHD. Même constat au niveau de la version d'élite : la PS4 Pro (399 €) est sur le papier nettement moins puissante que la Xbox One X (500 €), mais c'est bien la console japonaise qui a su le mieux trouver son public. Sony vend deux PlayStation quand Microsoft n'en vend qu'une. Pourtant, la console américaine est de loin la plus avancée technologiquement tout en offrant un catalogue de jeux finalement assez proche. C'est ce critère qu'il faudra retenir, à la fin, pour faire son choix. La position dominante de Sony lui a permis de signer quelques exclusivités de choix, comme Spiderman, God of War ou The Last of Us Part II, mais la Xbox ne démérite pas avec ses Forza, Gears 5 ou Halo. Tous les gros hits, comme Red Dead Redemption II ou Assassin's Creed Origins, sont disponibles sur les deux consoles.
Nintendo Switch : une affaire de famille
Nintendo a profité de la guerre des deux gros pour tirer son épingle du jeu. Après l'échec cuisant de la Wii U, le constructeur japonais a dégainé la Switch, drôle de mélange entre console transportable et dispositif vidéoludique de salon. En moins de deux ans, la protégée de Mario a répondu aux doutes originels de la meilleure des manières en s'écoulant à plus de 5 millions d'exemplaires. Avec plus de 35 % de part de marché, la Switch attire en outre les éditeurs tiers qui avaient déserté le terrain de jeu de sa devancière. Les portages de titres existants sur PC, PS4 ou XBox one sont nombreux (Diablo III, Civilisation VI, etc.) et de qualité.
Destinée à un public plus jeune, la Switch (299 €) a réussi à préserver l'ADN familial de l'univers Nintendo, avec des jeux qui, à l'image de Mario Kart, de Splatoon, de Super Mario Party ou de Super Smash Bros. Brawl, n'ont pas d'équivalent en termes d'amusement à plusieurs. Sans oublier les chefs-d'œuvre que sont Zelda Breath of the Wild ou Super Mario Odyssey.
Alternatives : le passé et l'avenir
Comme on a pu le voir en automobile, une vague néorétro a déferlé sur le jeu vidéo. Tout a commencé par des remasterings de vieux jeux glorieux, avant que les constructeurs aient l'idée de ressortir… leurs vieilles consoles, tout droit venues des années 80 et 90. La dernière en date est la Playstation Classic, disponible le 3 décembre. Les amateurs de vieille 3D (ah Lara Croft et ses tigres !) en auront pour leur argent (100 €). Les jeux cultes de Nintendo, plus orientées 2D et plateforme, sont à retrouver du côté de la Nes et de la Super Nes Mini Classic (100 €). Sans oublier la Mega Drive Classic de Sega (100 €). Les nostalgiques des bornes d'arcade préféreront la Neo Geo Mini (120 €). Toutes adoptent un format de poche, embarquent entre 20 et 40 jeux mythiques et peuvent se brancher en HDMI sur un téléviseur.
Ce tour d'horizon ne serait pas complet si l'on n'évoquait pas le cas de la Nvidia Shield. Cette console connectée améliorée (150 €) permet de profiter de tous les avantages d'Android TV tout en offrant la possibilité de jouer aux jeux installés sur son PC directement sur son téléviseur. Le meilleur des deux mondes.
