Santé

Cosmétique cellulaire, le nouvel ADN beauté

Nouveau fleuron des soins anti-âge, la cosmétique cellulaire mise sur les cellules souches végétales pour élaborer des produits anti-rides à l'efficacité boostée. Ou quand la science se met au service de notre beauté...

Jamais la frontière entre cosmétique et médecine n'aura été aussi floue ! Si la tendance est aux produits
naturels, le plus épuré possible, les consommateurs restent toutefois friands des soins élaborés par la
recherche scientifique. Leurs formulations, parfois étudiées durant plusieurs années, sont faites pour cibler
avec efficacité nos besoins cutanés, et notamment les effets de l'âge. À ce titre, la cosmétique cellulaire
s'impose comme l'une des grandes révolutions beauté de ces dernières années. Présentation.

Les cellules souches à la loupe

Si le nom peut paraître barbare, la cosmétique cellulaire est simplement un procédé qui utilise les cellules
souches dans la formulation de ses produits. Ces dernières ont l'avantage considérable de se multiplier et
de se régénérer longtemps. Au sein de notre organisme, elles remplacent les cellules endommagées.
Il existe en fait différentes sortes de cellules souches : les unipotentes d'abord, qui ne génèrent que des
cellules identiques à la cellule mère. Les multipotentes, extraites de l'organisme adulte, qui se différencient
en plusieurs types de cellules spécifiques d'un lignage cellulaire. Les pluripotentes, dont font partie les
cellules souches embryonnaires, qui peuvent se différencier en quasi toutes les cellules de l'organisme
mais ne peuvent pas être à elles seules à l'origine d'un organisme entier. Et enfin, les totipotentes qui
peuvent se différencier en n'importe quelle cellule du corps humain et donner naissance à un organisme
entier.
Ce petit cours de biologie mis à part, ce sont les multipotentes qui intéressent particulièrement la
cosmétique. Dans l'organisme, elles sont issues de certains tissus, comme le foie, les muscles, les os ou
la peau, et se situent généralement au niveau des glandes sébacées, sudoripares, du follicule pileux ou
des adipocytes. Leur rôle ? Réparer le tissu lorsque les cellules ont été endommagées par une
quelconque lésion.
Le hic, c'est que l'emploi de cellules humaines dans les cosmétiques est absolument interdit en Europe.
Vous ne découvrirez donc jamais de cellules d'os ou de muscles dans votre crème anti-rides !

Les végétaux à la rescousse

Qu'à cela ne tienne, les laboratoires cosmétiques redoublent d'inventivité pour trouver des alternatives ! Et c'est naturellement vers les végétaux qu'ils se tournent. Grâce aux procédés de biotechnologie, il est en effet possible d'extraire des cellules souches des plantes, des fleurs et même des fruits, afin de les
reproduire in vitro.
Riches en peptides et d'autres substances bioactives, les cellules souches végétales déclenchent alors un processus de restauration du derme à travers la transmission de l'information par le biais de cellules
réceptrices. Scientifiquement, il a été prouvé à plusieurs reprises que les cellules souches issues des
plantes sont des biostimulants actifs des cellules de la peau humaine, contribuant à une récupération
rapide et un renouvellement plus performant. C'est donc une technologie à la pointe pour lutter contre les
signes du vieillissement !
Bémol, les cosmétiques intégrant des cellules souches végétales ont généralement fait l'objet de plusieurs années de recherche, ce qui peut se répercuter sur le prix des produits.

L'avenir de la cosmétique ?

S'il est interdit de commercialiser en Europe des produits intégrant des cellules souches humaines, en
dehors de nos frontières, certains laboratoires ont franchi le pas en élaborant des produits à base de
cellules humaines ou animales. C'est le cas du CHU de Lausanne, en Suisse, qui s'est rendu compte que
les cellules de fœtus (prélevées après un avortement) avaient des capacités régénératrices exceptionnelles
et qu'elles pouvaient être utilisées pour réparer les épidermes très abîmés, comme chez les grands brûlés.
Une crème a donc été commercialisée aux États-Unis par le laboratoire Neocutis. Elle est uniquement
disponible sur prescription médicale pour les patients ayant de graves problèmes de sécheresse cutanée
ou ceux souhaitant dégommer leurs rides. Certains sont prêts à tout dans leur quête de beauté éternelle...

M.K
Santé

Effet nocebo, quand les réseaux sociaux rendent malades

Concept miroir du célèbre " placebo ", l'effet nocebo, dérivé du latin " je nuirai ", se définit par l'apparition d'effets psychologiques ou physiologiques négatifs suite à la prise d'un traitement inactif. On peut par exemple com...
Lire la suite
Effet nocebo, quand les réseaux sociaux rendent malades
Santé

Risques cardiaques, les femmes en première ligne

En quelques années seulement, les maladies cardiovasculaires sont devenues la première cause de mortalité chez les femmes, devant les cancers. Pourquoi ces dernières sont-elles plus touchées que les hommes et comment réduire les r...
Lire la suite
Risques cardiaques, les femmes en première ligne
Santé

TDAH, les effets des médicaments sur le coeur seraient minimes

Le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) se caractérise par des niveaux élevés d'inattention, d'agitation et d'impulsivité. Pour le réguler, des psychotropes sont utilisés. Une étude internationale pu...
Lire la suite
TDAH, les effets des médicaments sur le cœur seraient minimes