En 2022, la case orientation sexuelle disparaissait des critères d'exclusion pour donner son sang, consacrant plusieurs années de lutte menée par la communauté LGBT.
Afin d'entériner la fin de cette discrimination, et sous l'impulsion d'une pétition lancée en juillet par l'association TOUS.TES, l'Établissement français du sang s'est engagé à supprimer de ses archives les données portant la mention « HSH », ou « hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes », qui constituait auparavant une contre-indication. Toujours en cours, cette procédure devrait se clôturer d'ici la fin de l'année 2025. « Nous sommes heureux·ses de cette victoire pour le droit à la vie privée et à la dignité de milliers d'hommes homosexuels et bisexuels dont l'intégralité des données personnelles, incluant leur adresse postale et leur numéro de téléphone, a pu être conservée pendant des durées abusives, pour n'avoir fait de mal que de proposer leur aide pour sauver des vies », s'est félicité Romain François, président de TOUS.TES. L'association souligne toutefois que certaines questions restent en suspens, notamment le sort des données personnelles des femmes lesbiennes et bisexuelles, également fichées en raison de leur sexualité jusqu'en 2002.