Une infection sexuellement transmissible ne se voit pas toujours. On peut ainsi en être porteur sans le savoir et la transmettre à son ou ses partenaires. Face à la recrudescence des IST à chlamydia et à gonocoque, l'Assurance maladie offre depuis le 1er juillet un dispositif de dépistage gratuit à destination des jeunes femmes de 18 à 25 ans. Comment fonctionne ce kit d'auto-prélèvement et comment se le procurer ? On fait le point.
En toute discrétion
Sur mon-test-ist.ameli.fr, un court questionnaire vérifie l'éligibilité de la demande en fonction de l'âge, du sexe, de l'activité sexuelle récente et du numéro de Sécurité sociale renseignés. Aucune coordonnée bancaire ne doit être fournie, car il est entièrement pris en charge. Après quoi, le kit est envoyé à l'adresse de votre choix dans une enveloppe neutre sous un délai moyen de 7 jours. Contenant des instructions claires, ce kit est aussi doté d'un QR code qui renvoie, si besoin, vers un tutoriel vidéo. L'auto-prélèvement, obtenu suivant un protocole qui dure une quinzaine de minutes, doit ensuite être transmis au laboratoire via l'enveloppe pré-affranchie fournie. Environ 5 jours plus tard, un SMS invite à consulter ses résultats sur le site mesanalyses.fr, dont la confidentialité est garantie.
Un dépistage nécessaire
Si les résultats obtenus s'avéraient positifs, il est recommandé de consulter rapidement. Car même en l'absence de symptômes, ces IST bactériennes peuvent avoir à long terme des conséquences graves, telles que l'infertilité (féminine comme masculine), ainsi que des lésions inflammatoires chroniques. Un dépistage précoce permet alors de recevoir un traitement adapté et de limiter la propagation. Ce dispositif confidentiel devrait en outre être proposé aux jeunes hommes dans le courant de l'année 2025, complétant la mise en œuvre, depuis le 1er septembre 2024, d'un accès gratuit pour les moins de 26 ans au dépistage en laboratoire de 5 IST (chlamydia, gonocoque, VIH/Sida, syphilis et hépatite B), sans rendez-vous ni ordonnance.