Peu ou mal connu du grand public, l'autisme est un trouble qui souffre de bon nombre d'idées reçues. Préjugés ou méconnaissances poussent ainsi un grand nombre de personnes à avoir des propos déplacés ou des comportements toxiques envers les autistes. Pour aider celles et ceux qui en souffrent à mettre des limites et à ne plus minimiser les injonctions qui rythment leur quotidien, une thérapeute spécialisée dans les troubles du spectre de l'autisme a mis au point un « violentomètre autistique ».
12 actions d'évaluation
C'est avec la militante Claire Mallet, que Florence Demourant-Nef s'est inspirée du violentomètre utilisé dans les campagnes de lutte contre les violences faites aux femmes pour mettre au point un document similaire dédié aux personnes autistes. Lancé en avril cette année, cet outil permet d'identifier des comportements toxiques, tels que refuser ou nier un diagnostic, minimiser les besoins d'adaptation (« tu exagères »), empêcher les mécanismes d'autorégulation (comme l'usage de fidgets, les routines, les temps d'isolement sensoriel), juger les réactions émotionnelles ou les retraits comme de la mauvaise volonté, forcer des interactions sociales sans tenir compte de la surcharge... Téléchargeable sur auto-therapie.fr, ce guide a aussi pour objectif de sensibiliser les proches grâce à 12 actions réparties en trois catégories allant du vert (« Tout va bien. Votre proche vous soutient sainement ») au rouge (« Protégez-vous et demandez de l'aide. Vous subissez des violences. »), en passant par le jaune (« Il y a des comportements toxiques. Ce proche doit s'éduquer. Protégez-vous. »).