VIH : les fausses croyances vont bon train

Toutes les cinquante secondes, une personne meurt d'une maladie liée au sida dans le monde, et chaque année, plus de 5 000 personnes découvrent qu'elles sont séropositives en France. Ces informations provenant de Sidaction montrent à quel point le virus continue de faire des ravages. Pourtant, de fausses croyances autour du VIH sont en forte progression chez les jeunes en France.

Une méconnaissance du virus

Récemment, l'entreprise de sondage OpinionWay a mené une étude pour Sidaction, dont la 31^e édition s'est tenue fin mars. L'enquête consistait à recueillir la parole de 1 561 jeunes, âgés de 15 à 24 ans, pour savoir quelles étaient leurs idées reçues sur le VIH. Il en ressort que les sondés sont 39 % à penser que l'on guérit du sida, tandis que 40 % croient qu'il existe un vaccin pour empêcher sa transmission. Un virus qui peut se transmettre, pour 42 % des jeunes interrogés, par un baiser ou en buvant dans le verre d'une personne séropositive pour 31 %. Enfin, 78 % sont persuadés qu'une personne séropositive sous traitement peut contaminer son partenaire lors d'un rapport sexuel non protégé.

Un manque de protection inquiétant

À ces fausses informations s'ajoute le manque de protection. En effet, l'étude alerte sur le fait que 33 %, soit 1 personne sur 3 des 15-24 ans sondés, n'utilisent pas de préservatif avec un ou plusieurs partenaires sexuels (hors couple).
Une tendance inquiétante quand on sait que le virus reste un fléau et qu'il existe d'autres maladies sexuellement transmissibles. Là encore, 38 % des jeunes interrogés pensent que seules les personnes ayant une vie sexuelle très active sont concernées par ces pathologies.
Si les sondés se protègent moins, le dépistage est lui aussi à la baisse puisque seulement 29 % ont réalisé un test au cours de l'année passée. Des idées reçues qui altèrent la vision de ces jeunes et les mettent en danger. Car si vivre aujourd'hui avec le VIH est envisageable, on ne guérit pas de l'infection. Il est donc essentiel de rappeler l'importance du préservatif mais aussi de renforcer la prévention.