Bien qu'occasionnelle au Japon, la consommation de sushis a explosé ces dernières années dans l'Hexagone. Les Français sont en effet en troisième position dans la liste des plus gros consommateurs européens de poisson. Chaque année, nous en mangeons plus de 35 kg par habitant. Pas étonnant donc que la mode des sushis, chirashis et autres mets nippons ait la faveur de nos papilles. Si les apports nutritionnels de ces plats ne font pas débat, le problème de l'aquaculture intensive et de la surexploitation des océans fait, lui, couler beaucoup d'encre. Et parmi les espèces menacées, le saumon et le thon sont en première ligne. Pas de chance ! Ce sont les poissons les plus appréciés en matière de sushis. Pourtant, l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a déjà tiré la sonnette d'alarme depuis bien longtemps. Selon elle, les stocks de saumon sauvage ont été divisés par deux en vingt ans, et 95 % du saumon consommé en France provient d'élevages trop souvent peu respectueux de l'environnement. De leur côté, les réserves de thon ont diminué de 80 % sur la même période.Pour sensibiliser les consommateurs de sushis, le site Mescoursespourlaplanete.com, en association avec l'ONG SeaWeb Europe, a publié l'édition 2014 du Guide des sushis responsables. Téléchargeable gratuitement en ligne, ce petit livret format poche précise, grâce à un code de couleurs, les espèces à privilégier, celles à consommer avec modération ou bien carrément à éviter. Un focus santé permet également aux amateurs de sushis d'identifier en un clin d'œil les poissons bénéfiques d'un point de vue nutritionnel, riches en oméga 3, minéraux etc., et ceux potentiellement dangereux, notamment à cause de la contamination par les métaux lourds et les polluants. Voilà donc un guide pour concilier protection des océans et plaisir gustatif. Allez, itadakimasu* !
* Bon appétit