Petite main de l'ombre, le greffier est un maillon indispensable du système judiciaire. Et chaque hiver, l'État lance une campagne d'inscription au concours permettant d'accéder à ce métier. Alors que les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 8 janvier, zoom sur un métier clé.
S'il est rarement médiatisé, le greffier est pourtant un rouage indispensable pour la tenue de tout procès. Tour à tour interlocuteur référent pour le public et plume rigoureuse au cours de l'audience, il fait partie des professionnels de l'ombre qui font tourner le système judiciaire français.
Un point de repère
Cet agent de la fonction publique est le premier interlocuteur des justiciables, qu'ils soient venus pour lancer une action ou en tant que partie assignée devant le tribunal. Le greffier a donc une mission d'aide et d'accompagnement de tous ces usagers. À charge pour lui de les renseigner et de les orienter dans l'accomplissement des formalités nécessaires. Plus encore, sa mission commence dès l'origine de la procédure judiciaire puisque c'est lui qui est chargé d'enregistrer les demandes des plaignants et de les guider dans les différentes étapes de l'affaire civile ou pénale.
Après avoir suivi la constitution d'un dossier pendant des mois et parfois même des années, le greffier joue à nouveau un rôle essentiel lors de l'audience en retranscrivant fidèlement l'intégralité des débats et déclarations faites par les parties, leurs avocats et les magistrats. Non seulement cet auxiliaire de justice prend en charge la mémoire écrite de l'audience mais il lui confère également son caractère authentique. Chaque arrêt du tribunal et autre procès-verbal rédigé par ses soins doit en effet comporter sa signature, sous peine de nullité.
Une sélection par concours
Le ministère de la Justice encadre strictement l'accès à la profession à travers un concours national, dont la campagne d'inscription a lieu chaque année de décembre à janvier. En 2026, ce sont ainsi plus de 400 greffiers qui seront recrutés ! Pour y participer, il faut être au moins titulaire d'un bac +2 ou avoir 4 ans d'expérience en tant que fonctionnaire. Ceci dit, de plus en plus de candidats se présentent avec un bac +3 en droit ou plus. Une attitude prudente quand on sait que le taux de sélection est de 10 %.
Les postulants reçus au concours suivent ensuite une formation rémunérée de 18 mois au sein de l'École nationale des greffes de Dijon, composée d'un volet théorique et de stages pratiques. Une fois opérationnels, ces auxiliaires de justice sont rattachés à une juridiction spécifique (tribunal judiciaire, cour d'appel ou d'assises…) dans laquelle ils exercent leur profession pour un salaire de 2 088 € en début de carrière mais qui peut grimper à 2 701 € avec les années.
Ce n'est toutefois qu'une première étape puisqu'un greffier peut, par la suite, évoluer vers différents postes d'encadrement comme celui de greffier principal, de directeur des services de greffe judiciaires ou encore d'expert au sein de services spécialisés.
Retrouvez les modalités du concours sur le site officiel : Justice.gouv.fr


