Immobilier

Garder un logement frais sans polluer

Alors que de fortes chaleurs ont sévi sur le territoire cet été, les climatisations des particuliers ont tourné à plein régime. Une habitude qui a hélas un fort impact environnemental. Pourtant, des alternatives plus respectueuses sont possibles.

Face aux vagues de chaleur qui sont de plus en plus étouffantes chaque année, bon nombre de Français se tournent vers le salut apporté par la climatisation ! Malheureusement, cette tendance pèse lourdement sur la pollution atmosphérique comme l'a récemment dénoncé l'Agence de la transition écologique (Ademe).

Une demande en hausse

D'après l'étude publiée en juin 2021 par l'organisme public, près de 25 % des ménages étaient équipés de climatiseurs en 2020, contre 14 % quatre ans plus tôt. Ce taux moyen grimpe même à 31 % pour les maisons individuelles, contre seulement 20 % pour les foyers résidant en immeuble. Sans surprise, les habitants du sud-est de la France et de la Corse sont les plus gros utilisateurs de climatisation (47 % d'équipement) puisque ce sont eux qui font face aux températures estivales les plus élevées, là où les Bretons ne sont par exemple que 11 % à utiliser ce type d'appareil pour rafraîchir leur logement.
Ceci dit, les plus importants consommateurs restent les professionnels puisque 40 % du secteur tertiaire est climatisé, avec un taux record de 64 % pour les activités de bureau. Au total, quelque 800 000 climatiseurs ont d'ailleurs été vendus en 2020, ménages et entreprises cumulés. Un record !

Électricité et gaz en cause

Le problème, c'est que cet engouement collectif a de lourdes conséquences environnementales. Selon l'étude de l'Ademe, la climatisation a été responsable de près de 5 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur du bâtiment en 2020. Dans le détail, ces appareils représentent tout d'abord une consommation électrique non négligeable estimée à 4,9 TWh pour le secteur résidentiel et à 10,6 TWh pour le tertiaire cette année-là. En outre, la moindre fuite de gaz frigorigène, qui se produit généralement en cas d'usure de l'appareil, peut s'avérer très polluante.
L'organisme public recommande par conséquent de choisir judicieusement son équipement et de l'utiliser le moins possible. Quitte à acheter une clim, préférez ainsi un modèle fixe PAC réversible ou split, qui consomme 2,5 fois moins d'électricité qu'un climatiseur mobile. Enfin, attendez qu'il fasse au moins 30 °C à l'extérieur pour le mettre en marche.

Zoom sur les alternatives

Vous souhaitez faire baisser la température de votre habitation de façon moins polluante ? L'Agence de la transition écologique a publié un petit guide pratique proposant des alternatives à la climatisation. Si la fermeture des volets lors des chaudes journées d'été reste très efficace, des solutions moins contraignantes sont également possibles. Vous pouvez par exemple installer des stores, brise-soleil orientables et autres auvents qui laissent passer la lumière mais évitent l'exposition directe des ouvertures. Sachez d'ailleurs qu'une protection placée en extérieur est bien plus efficace qu'un écran installé à l'intérieur.
À l'heure de faire des travaux de rénovation, rappelez-vous aussi que les couleurs claires réfléchissent la lumière et la chaleur. Le blanc, le jaune et l'orange sont ainsi vos meilleurs alliés dans votre logement mais aussi pour les façades et les toitures du bâtiment ! Bien entendu, l'isolation joue également beaucoup pour vous préserver du froid mais aussi de la hausse du thermostat.
Enfin, aidez-vous des végétaux qui contribuent largement à abaisser les températures. C'est l'occasion de planter un arbre près de votre baie vitrée, de créer une pergola pour abriter votre terrasse ou encore d'installer une haie non loin de la maison afin de profiter d'un ombrage agréable et naturel.

Bon à savoir : retrouvez le guide Chaud dehors, frais dedans sur www.ademe.fr, dans la catégorie Librairie.

J.P.
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