Immobilier

La location de courte durée a du plomb dans l'aile

Alors que la location touristique connaît un essor colossal ces dernières années, la crise sanitaire a fait l'effet d'une douche froide pour bon nombre de propriétaires particuliers en mal de vacanciers à héberger.

L'investissement locatif permet depuis longtemps aux particuliers de se constituer un patrimoine, de financer des projets ultérieurs ou de s'assurer des revenus pour leurs vieux jours. Quelque cinq millions d'investisseurs ont fait ce choix. Ceci dit, en la matière, différentes écoles existent entre les adeptes de la location traditionnelle et du meublé de tourisme. Le contexte sanitaire pourrait-il les départager ?

Les attraits du meublé de tourisme

La location saisonnière n'a cessé de se développer ces dernières années, sous l'impulsion de puissantes plateformes web intermédiaires. Si beaucoup de particuliers se contentent de louer leur propre domicile pendant leurs périodes d'absence, d'autres ont carrément acheté des biens immobiliers afin de les louer à un maximum de voyageurs tout au long de l'année dans le cadre du meublé de tourisme.
Malgré une réglementation administrative et fiscale renforcée, cette solution présente certains avantages. La durée de location se fait ici au jour, à la semaine ou au mois, sans jamais excéder plus de 90 jours pour une même personne, le contrat est bien moins encadré que pour une location classique et la tarification est libre. Et le jour où vous avez besoin du bien pour prendre vous-même des vacances ou y loger un proche, il vous suffit de retirer votre annonce.
En termes de fiscalité, le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) vous permet par ailleurs de déclarer les loyers perçus en tant que bénéfices industriels et commerciaux (BIC), avec un substantiel abattement à la clé puisque vous profitez ici d'une réduction forfaitaire de 71 %, dès lors que les rentrées d'argent n'excèdent pas 170 000 € par an.

Vers un repli sur le meublé d'habitation ?

Si le meublé de tourisme a connu un essor fulgurant, la pandémie du coronavirus a eu l'effet d'une douche froide. Tous les spécialistes s'accordent à dire qu'il y aura un « après covid » dans le domaine de la location immobilière.
Au-delà de l'impact des mois de confinement, la limitation du tourisme international effraie ainsi bon nombre de propriétaires qui ont pris conscience du risque inhérent à cette stratégie locative. Sans compter que dans un contexte de concurrence forte, les propriétaires doivent désormais adopter des mesures d'hygiène supplémentaires pour rassurer leurs futurs occupants. Outre le changement habituel du linge de maison après chaque séjour, il faut ainsi désinfecter en profondeur l'ensemble du logement.
Dès lors, certains investisseurs préfèrent changer leur fusil d'épaule en se tournant notamment vers la location meublée traditionnelle qui permet de s'engager pour une durée limitée (bail d'un an ou de dix mois pour le bail mobilité), tout en s'épargnant la complexité logistique liée à une multitude de petits séjours. En outre, la fiscalité reste avantageuse puisque les loyers sont aussi soumis au régime du micro-BIC en dessous de 70 000 € annuels et donnent droit à un abattement pour frais de 50 %.
En revanche, à l'instar d'une location vide, il faut s'astreindre à l'éventuel encadrement des loyers selon la zone géographique, respecter un formalisme strict pour la transaction (contrat, état des lieux, dépôt de garantie…) et penser à assurer son bien contre les éventuels dégâts et impayés. Tout investissement financier implique des contraintes !

J.P.
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