Avec le phlomis, il y a trois couleurs et sept possibilités - Minizap Chambery
Jardin

Avec le phlomis, il y a trois couleurs et sept possibilités

Jaune, rose, blanc, jaune-rose, jaune-blanc, blanc-rose ou jaune-blanc-rose, avec les trois couleurs de la sauge de Jérusalem, il y a sept possibilités. C'est largement de quoi trouver son chemin de Damas.

Avec l'intensification des étés chauds et secs, le phlomis s'impose dans les jardins comme l'une des plantes les plus résistantes à la sécheresse. Si pour la plupart des jardiniers, il s'agit d'un arbrisseau à floraison jaune, les plus érudits savent qu'il se décline aussi en rose et en blanc, ce qui augure de très intéressants mariages de couleurs.

L'eau, je la recueille et je la garde !

Le phlomis, ou sauge de Jérusalem, est un arbrisseau à feuillage persistant dont l'intérêt dépasse sa seule capacité, assez extraordinaire, à résister à la sécheresse. Grâce à ses feuilles tomenteuses, tapissées de minuscules poils, il récupère et retient la moindre goutte de pluie ou de rosée matinale et s'en contente frugalement. Pour couronner le tout, ce feuillage est dimorphique. Au début de l'été, le phlomis se déleste de ses larges feuilles qui s'étalaient paresseusement de l'automne à l'hiver, qu'il remplace par d'autres, plus étroites, qui ont la faculté de se rétracter en s'enroulant sur elles-mêmes durant l'été afin de limiter au maximum l'exposition au soleil, et donc l'évapotranspiration.

Une singulière floraison

Parmi la centaine d'espèces et de variétés de phlomis existantes, la plupart fleurissent jaune au mois de mai. Une floraison originale, composée de fleurs verticilles qui s'épanouissent comme des couronnes autour de la tige, et qui se répartissent parfois sur plusieurs niveaux, le long de celle-ci, depuis sa partie médiane, jusqu'à son sommet. Un spectacle singulier qui ne manque pas de panache.

Du jaune, mais pas que !

On le sait peu, mais dans ce vaste catalogue, certaines espèces ont osé se départir du jaune, pour se parer de rose ou de blanc. Parmi les premières on peut citer les Phlomis italica, P. « Marina » ou P. purpurea qui lui-même se décline en différentes sous-espèces ou variétés, almeriensis ou « Torcal de Antequera ». Il est étonnant de constater que les cultivars blancs, plus rares et difficiles à dénicher en pépinière, sont des déclinaisons de cette même espèce P. purpurea, nommées, « Alba » ou P. P. almariensis « Alba ». Comme si pour arriver au blanc, il avait d'abord fallu passer par le rose.

Heureux mariages

Cet apport providentiel au nuancier des phlomis permet d'ouvrir le champ des possibles chromatiques. Certes, selon les goûts, on peut donc choisir entre le jaune, le rose ou le blanc, mais… c'est un peu court jeune homme ! Puisque les possibilités d'association entre ces trois couleurs permettent d'obtenir des effets plus subtils et plus recherchés, il serait dommage de s'en priver. Le blanc renforce la luminosité du jaune, ce qui offre des floraisons au classicisme dynamique. Au contraire, le rose atténuant l'éclat du blanc, cela crée des ambiances ouatées et chaleureuses particulièrement élégantes. À l'inverse, en mariant le jaune et le rose, on obtient des massifs d'une vitalité débordante. Enfin ceux qui n'ont peur de rien pourront associer les trois couleurs en même temps pour obtenir des décors détonants, un brin déroutants, mais très orignaux.

Benoit Charbonneau
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