Amoureuse des bêtes, Mme A. possède une joyeuse ménagerie dont elle aime s'occuper tous les jours. Pour gérer les déjections de tous ses locataires sans que cela ne pose de problème d'odeur ou d'hygiène, elle a créé un tas de compost spécial. Les premières toilettes sèches pour animaux !
En visite au zoo
La maison de Mme A. est une arche de Noé où se côtoient deux chiens, trois chats, deux lapins, des hamsters, des poules et un poney. Toute cette faune qu'il faut bien nourrir et soigner génère chaque jour plusieurs kilos de déjections. Les chiens font leurs crottes dans le jardin, les chats dans leur litière, les rongeurs dans leurs cages, le poney dans son box et les poules dans le poulailler. La gestion de toute cette matière organique, à la fois odorante et potentiellement pathogène a longtemps posé problème.
Les déjections au sec
Et puis voilà qu'un jour, notre amie des bêtes, également militante écologiste convaincue, a voulu limiter le gaspillage inutile de son eau potable. Elle a donc franchi un pas, et a changé ses W.-C. traditionnels en toilettes sèches… ou comment remplacer l'eau par de la sciure pour recevoir les petites et grosses commissions. Ravie de son nouveau petit coin, sans odeurs ni inconvénients, elle a eu l'idée d'appliquer le même principe aux déjections de ses animaux.
Des fèces au compost
Sur le tas de compost destiné à recevoir les seaux de ses toilettes sèches, elle a ajouté toutes les crottes, crottins, déjections et fientes de ses animaux particulièrement riches en azote (N). Il a fallu pour cela faire un stock de matières riches en carbone (C) à proximité (feuilles mortes, épines de pin, etc.) afin de pouvoir recouvrir chaque apport de manière à éviter les odeurs et équilibrer le tas dans son rapport C/N. Tous les ans, elle récupère cette manne devenue compost mûr pour l'étaler au pied de ses plantes ornementales. Elle a raison, mieux vaut éviter d'utiliser les restes de toilettes sèches dans le potager, le risque de rémanence de germes pathogènes n'étant jamais à exclure.