Jardin

Focus : la tarière

Faites des trous, des petits trous…

Sur le papier, la tarière est un outil magique, qui permet de creuser des trous dans le sol sans recourir à la pelle et à la pioche. Sur le terrain ce n'est, hélas, pas toujours aussi simple.

La machine à trous

La tarière est un outil de forage constitué d'une mèche hélicoïdale qui permet, à l'instar de sa cousine qui fore le bois, de creuser des trous dans la terre. En tournant la mèche, on la fait pénétrer dans le sol, tandis que la terre est évacuée par la vis sans fin. Il existe des tarières manuelles, à manipuler seul ou à deux, et des tarières mécaniques, actionnées par un moteur thermique. Ces dernières sont évidemment les plus puissantes, bien qu'avec un peu de pratique, les modèles manuels peuvent s'avérer très efficaces.

Capacité variable

Les tarières sont très utiles lorsqu'il faut creuser de nombreux trous, comme c'est le cas lors des plantations de haies ou la mise en place de clôtures. La taille des trous obtenus dépend de la dimension de la mèche, son diamètre induisant celui du trou. Les tarières manuelles mesurent généralement entre 5 et 20 cm de diamètre tandis que les mécaniques peuvent monter jusqu'à 35 cm. La profondeur du trou dépend de la longueur de la mèche, qui tourne autour de 80 cm à 120 cm. Il existe quelques modèles avec rallonges, qui permettent de pénétrer jusqu'à plusieurs mètres dans le sol, mais on en a rarement l'usage.

L'avis du pro

La tarière, y compris manuelle, est un outil très efficient dans les sols limoneux et non pierreux. Par contre dès que l'on rencontre des pierres, c'est une tout autre histoire. La mèche est généralement capable de sortir les cailloux qui mesurent la moitié de son diamètre lorsqu'elle les attaque de côté. Au-delà, ou lorsqu'elle tape à plat dessus, il faut malheureusement les sortir à la barre à mine et à la pioche. Lors de travaux importants qui nécessitent le creusage de larges trous, mieux vaut s'orienter vers la location de matériel professionnel, car ces machines sont relativement chères pour une utilisation qui reste ponctuelle.

Benoit Charbonneau
Jardin

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