L'incinérateur de jardin permet de brûler en toute sécurité les petits déchets verts. Le problème, c'est que cette pratique est totalement interdite !
La boîte à feu
Les incinérateurs de jardin ont été conçus pour permettre l'élimination des déchets verts par brûlage. Il s'agit de fûts en acier galvanisé épais d'une petite centaine de litres de contenance, étudiés pour limiter les risques d'incendie. Ils sont montés sur des pieds, afin de ne pas mettre les braises en contact avec le sol et d'empêcher la propagation des flammes. Ils sont également munis d'un couvercle, généralement prolongé par une petite cheminée, de manière à éviter que des flammèches incandescentes ne s'envolent.
Une combustion lente
Dans un incinérateur fermé par le couvercle, le tirage est volontairement entravé de manière à générer une combustion lente. C'est pourquoi ils sont munis de trous d'aération à leur base afin de maintenir un courant d'air au niveau des flammes et d'empêcher l'étouffement du feu. Certains modèles, plus perfectionnés sont équipés de couvercles à filtre qui, en provoquant une double combustion des gaz, limite davantage les émanations.
L'avis du pro
Le problème des incinérateurs, c'est qu'ils mettent leurs utilisateurs hors-la-loi. En effet, l'incinération des déchets verts est strictement interdite depuis la circulaire du 18 novembre 2011, pour des raisons environnementales, sanitaires et de trouble du voisinage. Les amendes encourues atteignent 450 €. Des dérogations peuvent être accordées par arrêté préfectoral dans les zones rurales et périurbaines lorsqu'il n'y a pas de solution proche de prise en charge en déchetterie. Mais elles sont rares et contraignantes. Dans les zones urbaines, l'écobuage est totalement interdit sans possible dérogation. Un projet de décret avait même été rédigé par le ministère de la Transition écologique et solidaire dans le but d'interdire la vente des incinérateurs au 1er janvier 2019, mais il n'a finalement pas été appliqué.