Chaque année, à la sortie de l'hiver, M. G. laisse ses poules accéder librement à son verger pendant toute une semaine. Cette annexion en règle lui permet de réguler la population d'insectes ravageurs mais également d'enrichir le sol grâce aux fientes des gallinacées.
Le coin des fruits
Le verger de M. G. est situé dans le fond de son jardin où il s'étale sur environ 300 m2 et comprend une quinzaine d'arbres fruitiers traditionnels (cerisier, prunier, abricotier, pommier, poirier, pêcher, noyer, etc.). Dans sa globalité, la zone est enherbée naturellement, et le pied des arbres est couvert par un paillis permanent. Comme tous les arboriculteurs amateurs, M. G. est confronté à la prédation des insectes ravageurs (carpocapses, mouches, pucerons, thrips) qui l'obligent à faire des traitements réguliers.
Sus à l'ennemi
Voilà pourquoi chaque année, avant l'arrivée du printemps, M. G. laisse patrouiller librement ses six poules dans le verger pendant environ une semaine. Cette demi-douzaine d'auxiliaires emplumés va passer son temps à gratter le sol à la recherche d'insectes et de larves en tout genre. Les poules prendront un plaisir particulier à fouiller le paillis au pied des arbres où nichent les insectes ravageurs en diapause (repos) et à se nourrir des œufs, larves ou imagos (adultes). Cette prédation contribue à réguler les populations de ravageurs sans utiliser d'insecticides.
Le petit plus
Dans le même temps, le travail de grattage des poules permet l'enfouissement superficiel des matières organiques dans le sol et favorise son aération. Quant aux fientes, particulièrement riches en azote, elles enrichissent la terre et bénéficient aux arbres. Évidemment toute cette petite gymnastique implique une organisation puisqu'il faut fermer le verger avec un filet à poules, et installer dans son enceinte un petit poulailler provisoire de fortune. Mais le jeu en vaut clairement la chandelle.