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Albert, le nouveau collaborateur des agents du service public

Le gouvernement français mise sur l'intelligence artificielle pour moderniser ses services publics. Avec le lancement d'Albert, une intelligence artificielle souveraine et open source, l'État entend simplifier les démarches administratives et accompagner les agents dans leur mission d'information auprès des usagers. Une expérimentation prometteuse qui ouvre la voie à une transformation numérique ambitieuse de l'administration.

Le 23 avril dernier, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé le lancement d'Albert, une intelligence artificielle 100% souveraine, développée par et pour l'administration. Cet assistant virtuel, qui prend la forme d'un chatbot proche de ChatGPT, a pour mission d'épauler les agents publics dans leur travail quotidien et d'apporter des réponses fiables et rapides aux questions des usagers. Cette innovation s'inscrit dans la stratégie de transformation numérique de l'État, visant à améliorer la qualité des services rendus aux citoyens tout en renforçant la souveraineté technologique de la France.

Albert, une IA souveraine pour accompagner les services publics

Albert est le fruit d'un travail collaboratif mené par Datalab, l'incubateur d'Etalab rattaché à la Direction interministérielle du numérique (DINUM). Cette intelligence artificielle générative s'appuie sur des modèles de langage open source, tels que LLaMA-2 de Meta, et Mistral, développé par l'une des startups françaises les plus en vogue du moment avec une valorisation qui avoisine aujourd'hui les cinq milliards de dollars. Afin de garantir la souveraineté de l'outil, Albert est entraîné sur des données provenant exclusivement de sources officielles françaises et hébergé sur des serveurs nationaux. L'objectif est clair : faire gagner du temps aux agents publics et aux usagers en simplifiant les procédures administratives. Concrètement, Albert est capable de pré-rédiger des réponses aux 16 millions de demandes en ligne reçues chaque année par l'administration, tout en veillant à ce qu'un agent valide systématiquement la réponse avant qu'elle ne soit transmise à l'usager. Cette démarche vise à apporter des réponses fiables et sécurisées, tout en allégeant la charge de travail des fonctionnaires.

L'expérimentation d'Albert au sein du réseau France Services

Avant d'envisager un déploiement à grande échelle, Albert est actuellement testé au sein du réseau France Services. Ce dispositif, qui compte aujourd'hui 2 700 guichets uniques répartis sur tout le territoire, a pour vocation d'accompagner les usagers dans leurs principales démarches administratives du quotidien. Les conseillers France Services, confrontés à des sollicitations parfois complexes, bénéficient désormais de l'appui d'Albert pour les aider à trouver rapidement des réponses adaptées à chaque situation. L'expérimentation, menée auprès d'un panel représentatif d'une soixantaine de conseillers volontaires, a débuté par une phase de cadrage et de formation. Les agents ont pu échanger sur leurs besoins avec une designer spécialisée, tandis que la DINUM a réalisé des immersions pour mieux comprendre leurs méthodes et environnements de travail. La version bêta d'Albert est actuellement testée dans 30 France Services, répartis dans 5 départements (Vienne, Deux-Sèvres, Rhône, Allier et Meurthe-et-Moselle).

Perspectives d'avenir

Le projet Albert s'inscrit dans une dynamique plus large de transformation numérique de l'État, qui entend tirer parti des avancées de l'intelligence artificielle pour moderniser et rendre plus efficaces ses services. Au-delà de l'assistance aux démarches administratives, l'IA pourrait trouver de nombreuses autres applications au sein des services publics. On peut citer, par exemple, la retranscription automatique d'audiences judiciaires, la pré-instruction de dossiers environnementaux, l'intensification des contrôles fiscaux, la détection de feux de forêt ou encore la gestion des ressources humaines dans la fonction publique. Les usages sont nombreux mais la réussite d'une telle transformation ne se fera que si l'IA s'avance comme un soutien aux agents et non comme une menace sur leur poste.

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